Culture

Eurovision 2024 : si sa chanson est retoquée, Israël pourrait ne pas participer au concours

La télévision publique israélienne a indiqué, mercredi 21 février, que la chanson choisie pour l’Eurovision 2024 pourrait avoir été rejetée par l’institution en charge d’organiser le concours. En cause : des paroles jugées politiques.

La participation d’Israël à la prochaine édition de l’Eurovision est en péril, mercredi 21 février. Et ce, car l’Union européenne de radiotélévision (UER) pourrait bel et bien rejeter la chanson initialement choisie par la Kan, la télévision publique israélienne, pour participer au concours, rapporte l'édition britannique du Huffington Post.

Le pays avait annoncé le 12 février vouloir participer avec une chanson "reflétant la situation actuelle du pays", en guerre contre le Hamas depuis les attaques du 7 octobre. Cette annonce avait fait polémique car le concours interdit le recours aux messages politiques dans les textes des chansons.

Israël ne veut pas changer la chanson

Dans un article publié sur son site internet, la Kan a indiqué, mercredi, que la chanson "October Rain" ("la pluie d’octobre"), que doit interpréter Eden Golan, pourrait bien être refusée par le comité de l’UER, chargé de vérifier les textes au préalable. Le ministre de la Culture israélienne a réagi à cette nouvelle : "L’intention de l’UER de disqualifier la chanson israélienne à l’Eurovision est scandaleuse". "C’est une chanson émouvante qui exprime les sentiments du peuple et du pays d’aujourd’hui et n’est pas politique. J’appelle l’UER à continuer d’agir de manière professionnelle et neutre et à ne pas laisser la politique influencer l’art", a notamment réclamé Miki Zohar sur X.

Israël n’aurait pas l’intention de changer de chanson pour le concours. C'est ce que la KAN a déclaré au Huffington Post : "Nous ne changerons pas les paroles ni la chanson, même au prix de la non-participation d'Israël à l'Eurovision cette année." De son côté, l'UER a simplement confirmé auprès du média être "en pleine étude des paroles", rappelant qu'il s'agit là d'un "processus confidentiel entre l'UER et le diffuseur jusqu'à ce qu'une décision finale soit prise."

Une situation qui n’est pas inédite

Une situation similaire s’était déroulée en 2021 pour la Biélorussie. Le pays avait dû modifier les paroles de son texte "Ya nauchu tebya" du groupe Galasy ZMesta, jugées en faveur du président Alexandre Loukachenko. Une autre proposition avait également été retoquée. Faute d’accord trouvé avec l’organisation du concours, le pays s’était retiré avant d’être exclu l’année d’après en raison du soutien à l’invasion russe en Ukraine.

publié le 21 février à 22h14, Lilian Moy, 6Medias

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