Impôts, immigration... Les premières mesures gouvernementales vous satisfont-elles ?
© Live France 2. - Invité sur France 2 jeudi 4 octobre, Michel Barnier a précisé ses mesures à venir.
Lors de son discours de politique générale, Michel Barnier a fixé le cap qu’il comptait suivre. Des mesures fiscales sont ainsi prévues, tout comme des mesures pour mieux maîtriser l’immigration, et d’autres visant à réduire le déficit. Jusqu’à présent, les décisions annoncées vous satisfont-elles ?
Michel Barnier l’a annoncé lors de son discours de politique générale, le 1er octobre : justice fiscale, sécurité et immigration seront notamment des boussoles de sa politique. Ainsi, un effort fiscal sera demandé aux Français et aux sociétés les plus aisées, de nouvelles places de prison seront construites, tandis que la durée de la rétention administrative des étrangers en situation irrégulière devrait être allongée et que les expulsions seront facilitées.
Quelques hausses d’impôts limitées, des dépenses coupées
Certaines des annonces du Premier ministre ont même été depuis précisées, voire justifiées. C’est le cas des mesures concernant les impôts. Dans une interview sur France 2 jeudi 3 octobre au soir, Michel Barnier s’est voulu rassurant : "Je ne veux pas casser la croissance." Ainsi, les hausses d’impôts ne devraient concerner que "les couples gagnant plus de 500 000 euros par an" et "300 entreprises (pendant) un an ou deux", ajoutant qu’au sujet de ces dernières, il n’y aurait "pas d’impôts nouveaux sur la grande majorité" d’entre elles.
En revanche, pour trouver le reste des 40 milliards d’économies sur les dépenses annoncées, le chef du gouvernement a évoqué la possibilité de "fusionner des services publics" et de ne "pas remplacer certains fonctionnaires lorsqu’ils partent à la retraite".
Il entend également s’attaquer au gros chantier des allocations, avec pour projet la mise en place éventuelle d’une "allocation sociale unique" pour l’année prochaine. Michel Barnier s’est néanmoins engagé à ne pas revenir sur l’indexation des retraites sur l’inflation, dont l’actualisation pour 2025 sera exceptionnellement décalée du 1er janvier au 1er juillet.
"Il faut exécuter" les OQTF
Concernant l’immigration, le Premier ministre a annoncé "des mesures rigoureuses pour (la) maîtriser" et "mieux contrôler les frontières européennes". Il entend également durcir la politique sur les Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) : "Il faut les exécuter." Ses propos à ce sujet font écho aux récentes déclarations de Bruno Retailleau, qui avait prôné la mise en place de "vols groupés" pour le rapatriement des migrants illégaux et la nécessité d’une "nouvelle loi immigration".
Le ministre de l’Intérieur a également annoncé vouloir allonger la durée de rétention administrative des étrangers en situation irrégulière jusqu’à 210 jours. "Je ne vais pas annoncer des lois à l’avance, mais il y aura peut-être des changements à faire", a conclu jeudi soir Michel Barnier.
publié le 4 octobre à 07h00, Caroline Chambon, 6Medias.