Déclaration de politique générale : Michel Barnier va dévoiler "un choc fiscal" au Parlement
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Michel Barnier tiendra son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale mardi 1er octobre à 15 heures, face à un hémicycle sans majorité et auquel il ne se soumettra pas à un vote de confiance. Selon Le Parisien, le Premier ministre devrait annoncer des mesures explosives sur le plan fiscal.
L'heure du grand oral pour Michel Barnier. Comme le rapporte Le Parisien, Michel Barnier prononcera mardi 1er octobre à 15 heures à l'Assemblée nationale sa déclaration de politique générale, sans solliciter de vote de confiance des députés, et durant laquelle il entend proposer un "choc fiscal" aux députés. Selon les informations de nos confrères, les mesures envisagées par le chef du gouvernement devraient permettre de dégager entre 15 et 18 milliards d’euros de recettes supplémentaires dans les caisses de l’État.
Mais ces économies s'accompagneront inévitablement de hausses d'impôts pour certains ménages français et entreprises. Dans le détail, Michel Barnier devrait proposer le triplement de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (3 milliards espérés), une surtaxe sur les entreprises (8 milliards), une hausse des taxes sur l’électricité (3 milliards) et enfin une contribution supplémentaire exigée auprès des énergéticiens et sur les rachats d’actions (3 milliards). Par ailleurs, certaines lois de programmation votées ces dernières années, concernant notamment l’Intérieur, les Armées, la Justice et la Recherche, vont être reportées ultérieurement.
De nombreux députés plaident pour des économies plutôt que des hausses d'impôts
Face à une Assemblée nationale sans majorité, le gouvernement de Michel Barnier est sous la menace d'une motion de censure alors que le Rassemblement national (RN), le Nouveau Front populaire (NFP) mais aussi une large partie de la majorité sortante s'opposent à une hausse d'impôts. Si le nouveau Premier ministre juge ces annonces fiscales nécessaires pour améliorer la situation budgétaire du pays qu’il juge "très grave", à l'heure où le déficit public atteint la barre des 6% du PIB, nombreux sont ceux qui plaident pour des "économies" sur les dépenses plutôt que de passer par des hausses d'impôts. Enfin, Michel Barnier compte également reporter de deux ans l’objectif de faire repasser le déficit sous les 3 %, initialement promis à Bruxelles en 2027.
publié le 1 octobre à 07h43, Quentin Marchal, 6Medias