Législatives : après sa rupture avec LFI, François Ruffin peut-il incarner le renouveau à gauche ?
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François Ruffin a acté sa rupture avec LFI jeudi 4 juillet, notamment à cause de ses désaccords avec Jean-Luc Mélenchon. Il a qualifié ce dernier de "boulet" pour la gauche. Selon vous, François Ruffin pourrait-il devenir le nouvel homme fort de la gauche ?
"Ma place ne sera pas dans le groupe de La France Insoumise." S’il est élu dimanche, François Ruffin ne siégera pas aux côtés des députés LFI à l’Assemblée nationale, a affirmé ce dernier au micro de RTL jeudi 4 juillet.
"À l’évidence, j’en suis parti et j’ai refusé l’investiture de La France Insoumise il y a quinze jours", a continué le candidat de la Somme. Celui-ci affiche clairement son opposition à LFI alors même que la gauche et le camp présidentiel appellent à faire barrage à l’extrême droite, y compris s’il s’agit de voter pour un candidat insoumis.
Ruffin veut incarner "la force tranquille"
Alors qu’il est associé à LFI depuis le début de sa vie politique, François Ruffin assure ses "désaccords avec Jean-Luc Mélenchon". Selon lui, ils "sont connus, ils sont profonds sur la démocratie, sur le bruit et la fureur plutôt que la force tranquille, et donc ma place ne sera pas dans le groupe La France Insoumise, si jamais je suis élu."
Dans l’après-midi du 4 juillet, il réaffirme ses désaccords en assurant auprès de l’AFP que le chef de file des insoumis est "un boulet" et "un obstacle au vote", faisant référence à la campagne du Nouveau Front populaire : "On a vécu trois semaines dures parce qu’on a un boulet. Vous l’avez entendu. C’est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon comme obstacle au vote."
François Ruffin reste en difficulté face au RN dans sa circonscription de la Somme. Il a tout de même reçu le soutien d’Albane Branlant, la candidate macroniste, arrivée en troisième position et qui s’est désistée en sa faveur.
publié le 5 juillet à 07h00, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias