La question du jour :

Colère des agriculteurs : êtes-vous prêt à boycotter les produits étrangers ?

Oui
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Colère des agriculteurs : êtes-vous prêt à boycotter les produits étrangers ?

La colère des agriculteurs est montée d'un cran mercredi 24 janvier, avec notamment des tensions à Agen. En parallèle, un appel au boycott des produits étrangers a été lancé. Seriez-vous prêt à le suivre ?

Et si la solution, pour aider les agriculteurs, était de boycotter les produits étrangers ? L'idée commence à germer depuis quelques jours, alors que la grogne ne cesse de monter dans la profession, et que les premières vraies tensions se sont fait ressentir mercredi 24 janvier, à Agen. José Bové, l’ancien eurodéputé écologiste, a lancé un appel au boycott sur Sud Radio. Selon lui, pour aider les paysans qui peinent à se dégager un salaire à la fin du mois, il faudrait donc "boycotter les produits qui viennent du marché international".

Les Français, qui soutiennent massivement la mobilisation des agriculteurs et comprennent même les blocages, selon plusieurs sondages (dont un réalisé pour RTL), ont commencé à y songer par eux-mêmes ces derniers jours. Selon un sondage CSA pour CNews, Europe 1 et Le Journal du dimanche, 94 % des Français – de tous bords politiques – sont même prêts à se priver des produits étrangers qui ne respectent pas les normes imposées aux agriculteurs en Hexagone.

Lors de son interview sur Sud Radio, José Bové a, justement, fustigé ces normes européennes. Il pense qu’il faut "revoir fondamentalement tous ces accords de libre-échange qui se font toujours sur le dos des paysans" et ajoute que les agriculteurs français se retrouvent "concurrencés par des quantités de produits insupportables par le marché".

Concurrence déloyale sur le poulet

Plusieurs produits provenant de l'agriculture française subissent une concurrence déloyale de nos voisins européens, selon les agriculteurs. C'est particulièrement le cas du poulet français, vendu 7 euros le kilo, tandis que le poulet ukrainien importé est, lui, commercialisé pour 3 euros, rapporte ainsi TF1 en guise d'exemple.

Un autre exemple est frappant : les tomates cerises d'origine française sont vendues 11,63 euros le kilo quand celles venues d'Espagne partent à 7,96 euros, et du Maroc à 6,23 euros. Pour ce cas précis, comme le souligne TF1, c'est le coût de la main-d'œuvre qui casse les prix.

publié le 25 janvier à 07h00, Maeliss Innocenti, 6Medias

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