Politique

Service militaire : Edouard Philippe veut "bien entendre" ceux qui veulent le restaurer "parce que les exigences de la défense du territoire l’imposent"

Dans un contexte international à fortes tensions, l’ancien Premier ministre estime que le retour du service militaire en France pourrait être au cœur de certains débats de la prochaine élection présidentielle.

C’est une étape de la vie que nos proches (parents, oncles, cousins) ont pu connaître : le service militaire obligatoire. Instauré en 1872 par la loi Cissey, le service national obligatoire est ensuite abrogé par Jacques Chirac en 1997. 27 ans plus, faudrait-il revenir sur cette décision ? Au micro de Radio J ce 5 novembre Édouard Philippe relance le débat. "Est-ce qu’un jour, pour préserver les intérêts de la France, sa sécurité, il ne faudra pas former - et former militairement, sinon ça n’a aucun sens - une partie de la jeunesse, voire toute la jeunesse ? C’est une question qui sera peut-être posée. Comme je pense que nous vivons dans un monde dangereux, j’ai tendance à penser qu’elle sera posée bientôt", s’interroge l’ancien Premier ministre.

Le sujet pourrait donc "peut-être" se retrouver au cœur du débat lors de la prochaine campagne présidentielle. Cependant, Edouard Philippe précise : "Je ne crois pas à ceux qui disent qu’il faut réinstaurer un service militaire pour régler des questions sociales. Mais je veux bien entendre ceux qui disent il faudra réinstaller un service militaire parce que les exigences de la défense du territoire l’imposent." Il a aussi déclaré que le président Chirac a eu raison de "passer à une armée complètement professionnelle pour défendre les intérêts de la France."

Emmanuel Macron a misé sur le Service national universel (SNU)

Pendant sa campagne de 2017, le Président avait affirmé vouloir "renforcer le lien armée-nation" grâce à l’organisation "d’un service national de durée courte, obligatoire et universel", rappelle Le Monde. Le SNU, lancé d’une manière expérimentale en 2019, est proposé aux adolescents de 15 à 17 ans. Les volontaires peuvent prendre part à "un séjour de cohésion" de deux semaines en internat puis à une mission d’intérêt général de 84 heures minimum. Une troisième phase sur la base du volontariat propose "un engagement volontaire" de trois mois à un an. En 2021, 14 650 jeunes ont réalisé le SNU et 32 000 en 2022.

publié le 5 novembre à 12h12, Capucine Trollion, 6Medias

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