Service national universel : le gouvernement n’a pas les moyens de « le généraliser »
© Coust Laurent/ABACA - Le SNU ne sera pas généraliser à tous les jeunes Français d'après le ministre des Sports et de la Jeunesse, Gil Avérous
En raison de l’état actuel du budget, le ministre des Sports et de la Jeunesse, Gil Avérous, a expliqué que l’exécutif "n’a pas les moyens" de généraliser du service national universel.
Une promesse qui ne va pas être tenue. Alors que les discussions s’animent autour d’un budget d’austérité pour la France, le Service National Universel (SNU) crispe les avis. La raison : son coût très élevé et son engouement limité. "Très clairement, aujourd’hui on n’a pas les moyens" de généraliser le SNU, a confié Gil Avérous, Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative. "La volonté d'Emmanuel Macron, elle est forte et elle est louable mais financièrement -- moi j'ai une partie des crédits du SNU dans mon ministère donc je peux en parler - aujourd'hui je n'ai pas les moyens pour une généralisation du SNU, c'est clair", a-t-il ajouté sur Sud Radio.
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, le SNU a été lancé en 2019 avec l'objectif de le rendre à terme obligatoire pour toute une classe d'âge avec environ 800 000 jeunes par an. La généralisation ne se fera donc pas en 2025. Pour 2026, le ministre "imagine mal qu’il puisse l’être". Le budget du SNU pour 2025 va être stable comparé à celui de 2024. Un maximum de 64 000 jeunes va participer au service national universel. Mais "il n’est pas prévu de le supprimer". Le SNU "est en panne", estime Gil Avérous.
Un bilan sévère
"Je crois que le modèle doit aussi être interrogé parce qu’on a des remontées sur les conditions d’organisation, sur le coût individuel…" En septembre, la Cour des comptes a dressé un bilan du SNU, un dispositif aux objectifs "incertains", au coût "largement sous-estimé", avec des "difficultés de déploiement".
Il comporte une "mission d'intérêt général" et un "séjour de cohésion" comprenant des activités sportives, culturelles et intellectuelles, avec des journées qui débutent par la "levée des couleurs" (drapeau et hymne national) et port de l'uniforme.
publié le 29 octobre à 12h35, Léopold Vernier, 6Medias