Régularisation des travailleurs sans-papiers : une actualisation des métiers en tension prévue pour fin février
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La liste des métiers en tension permettant aux travailleurs sans-papiers de demander une régularisation sera mise à jour d’ici fin février 2025, selon la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, informations rapportées par BFMTV.
La nouvelle circulaire, en cours de rédaction par les ministères du Travail et de l’Intérieur, remplacera la circulaire Valls de 2012. Cette dernière permet aux étrangers en situation irrégulière de demander une admission exceptionnelle au séjour (AES), souvent conditionnée à l’accord de leur employeur, affirme BFMTV.
"Le problème de la circulaire Valls, c’est qu’elle obligeait les personnes en situation irrégulière à demander une autorisation à leur patron, ce qui les plaçait en situation de dépendance", a expliqué Astrid Panosyan-Bouvet lors d’un entretien. La nouvelle réglementation devrait permettre aux travailleurs de demander spontanément leur régularisation, sans intervention directe de leur employeur.
Le gouvernement a entrepris une cartographie régionale des métiers en tension, couvrant tous les niveaux de qualification. "Ingénieurs et élèves en master représentent un tiers de l’immigration économique", a précisé la ministre. Elle s’est engagée auprès des partenaires sociaux à publier cette liste actualisée des métiers d’ici fin février.
Une nouvelle ère pour la régularisation
La précédente circulaire Valls avait permis à 11.525 travailleurs sans-papiers d’être régularisés en 2023. Toutefois, les critères restent stricts : au moins trois ans de résidence en France et deux années de travail justifiées.
Cette révision s’inscrit dans une volonté politique partagée entre la ministre du Travail et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Le ministre, reconduit dans le gouvernement Bayrou, avait déjà annoncé son intention de réécrire la circulaire Valls pour répondre à une double exigence d’ordre et de justice sociale.
Astrid Panosyan-Bouvet a salué la collaboration entre les deux ministères, "Nous avons des histoires politiques différentes, mais nous partageons une colonne vertébrale commune, alliant compromis et recherche de solutions."
publié le 5 janvier à 16h53, Orane Guisset, 6médias
