Le député LFI Thomas Portes sanctionné après ses propos menaçants tenus à l’Assemblée nationale
© Lafargue Raphael/ABACA
Trois semaines après avoir tenu des propos jugés "menaçants et insultants" dans l’hémicycle, le député LFI Thomas Portes a été sanctionné par le bureau de l’Assemblée nationale, mercredi 20 novembre. Un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal a été prononcé.
Pour des propos "menaçants et insultants" tenus lors d’une séance de questions au gouvernement dans l’hémicycle, le député de La France insoumise Thomas Portes a été sanctionné par le bureau de l’Assemblée nationale, mercredi 20 novembre. Celui-ci a choisi par 11 voix contre 2 et une abstention d’infliger au député de Seine-Saint-Denis un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal, a rapporté Le Parisien. C’est la deuxième sanction possible sur une échelle de quatre.
C’est la plus haute instance exécutive de la chambre basse, qui réunit les vice-présidents, questeurs et secrétaires autour de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, qui a pris cette décision. "Les insultes et les menaces n’ont pas leur place à l’Assemblée nationale", a écrit Yaël Braun-Pivet dans un message publié sur X, avec le communiqué de la sanction.
La privation du quart de l’indemnité parlementaire pendant un mois
Il était notamment reproché à Thomas Portes les propos suivants : "ferme ta gueule, toi. On va s’occuper de toi. On va s’expliquer dehors, tu vas voir". Ces propos, tenus le 30 octobre dernier lors d’une question sur la situation au Proche-Orient, étaient destinés aux bancs du Rassemblement national. "Les députés ont un devoir d’exemplarité et doivent se montrer dignes du mandat qui leur a été confié par les Français", a jugé Yaël Braun-Pivet dans son communiqué, soulignant que le député LFI avait déjà été épinglé par le passé.
Selon plusieurs sources parlementaires, des représentants du socle commun, de Liot, un PS et un écologiste ont voté en faveur de la sanction. LFI s’est prononcé contre et le représentant du groupe GDR (communistes et ultramarins) s’est abstenu. La sanction comporte la privation pendant un mois du quart de l’indemnité parlementaire, soit 1 482,99 euros.
publié le 21 novembre à 08h01, Lilian Moy, 6Medias