Politique

La députée LFI, Rachel Keke, brandit un drapeau palestinien à l’Assemblée nationale, la séance suspendue

Des députés de gauche sont venus à l’Assemblé aux couleurs du drapeau palestinien. Quelques minutes après le début de la séance, la députée LFI, Rachel Keke, a brandi un drapeau palestinien.

C’est un nouveau coup d’éclat à l’Assemblée nationale pour les élus LFI. La députée insoumise Rachel Keke a brandi un drapeau palestinien dans l’Assemblée nationale, mardi 4 juin. La séance des questions au gouvernement a été immédiatement suspendue par Yaël Braun-Pivet. "On ne peut pas se taire, a-t-elle réagit au micro de BFMTV pour expliquer son acte. Je pense que chaque semaine, pendant les questions au gouvernement, il doit y avoir un drapeau palestinien pour obliger le gouvernement à prendre ses responsabilités." Concernant les sanctions infligées, la députée les assume : "Elles font parties de la lutte." C’est donc une séance bien animée qui a agité l'hémicycle, alors que la question du conflit israélo-palestinien divise toujours les groupes politiques, puisque les députés de gauche avaient déjà coordonné leurs vêtements pour représenter le drapeau palestinien sur les bancs de l’Assemblée.

À l’ouverture des débats, des députés de toute la gauche sont arrivés habillés en noir, rouge, blanc ou vert, les couleurs du drapeau palestinien. Une manière détournée d’afficher leur soutien au peuple palestinien. En réaction, la présidente a tancé : “L'hémicycle est le lieu du débat démocratique et l'expression des parlementaires s'effectue exclusivement à l'oral", rapporte BFMTV. Les députés du Rassemblement National et des Républicains ont arboré des écharpes bleu, blanc, rouge.

Un autre député LFI, Sébastien Delogu, avait déjà brandit un drapeau palestinien à l’Assemblée

La députée LFI du Val-de-Marne, Rachel Keke, a donc imité son collègue Sébastien Delogu qui avait déjà brandi le drapeau palestinien la semaine dernière. Ce dernier a écopé de la sanction la plus dure prévue à l’Assemblée nationale, à savoir 15 jours d’exclusion temporaire ainsi qu’une privation pendant deux mois de la moitié de son indemnité. Une sanction qui pourrait donc s’appliquer à Rachel Keke. “Vous avez évidemment un rappel à l’ordre avec instruction au procès-verbal et nous déciderons au prochain bureau s’il faut une sanction plus sévère”, lui a indiqué Yaël Braun-Pivet.

publié le 4 juin à 16h01, Emma Allamand, 6Medias

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