Pressenti à Matignon, Xavier Bertrand confie ses regrets et alerte sur l'emprise de Marine Le Pen

© Blondet Eliot/ABACA - Xavier Bertrand, le 23 juin dernier.

Dans une interview pour Le Parisien, samedi 12 octobre, le président des Hauts-de-France revient sur la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, lui qui y a longtemps été pressenti pour rejoindre Matignon. Le Républicain s'inquiète notamment de l'espace qu'occupe Marine Le Pen, qui "n'est pas l'arbitre de la vie politique".

Avant la nomination de Michel Barnier à Matignon, Xavier Bertrand figurait comme l'une des options les plus probables. Samedi 12 octobre, le président des Hauts-de-France est revenu sur cet épisode dans Le Parisien, revenant longuement sur l'emprise de Marine Le Pen et du Rassemblement national sur le gouvernement. L'ex-ministre de la Santé raconte avoir rencontré "à plusieurs reprises" Emmanuel Macron, qui souhaitait connaître son "état d'esprit", et égrène les priorités qu'il avait établies : "le pouvoir d'achat par le travail, la fin de l'impunité, la maîtrise de l'immigration et l'efficacité des services publics retrouvée pour l'école et la santé".

"Ce n'est pas un secret, Marine Le Pen a considéré, par expérience, que j'étais la plus sérieuse menace pour son avenir", assure-t-il. Et Xavier Bertrand de craindre le poids démesuré exercé par Marine Le Pen sur le gouvernement de Michel Barnier. "Elle n'est pas l'arbitre de la vie politique ; personne ne doit se placer dans sa main", prévient le membre des Républicains dans Le Parisien.

"Je regarde devant"

Xavier Bertrand l'assure en tout cas : il ne garde pas d'"amertume" de n'avoir pas été nommé, alors qu'il figurait parmi les favoris aux côtés de l'ex-socialiste Bernard Cazeneuve et du président du Conseil économique, social et environnemental Thierry Beaudet. "Je regarde devant, même si j'aurais souhaité agir davantage pour mon pays dans cette période ! Cela fait partie de la vie politique. La force de mon engagement politique est intacte", déclare-t-il, avant de dresser quelques urgences pour le pays : maintenir les pensions des retraités, aider les classes moyennes et "favoriser le pouvoir d'achat par le travail".

publié le 13 octobre à 07h20, Emmanuel Davila, 6Medias

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