Politique

Nouveau gouvernement : la nomination du Premier ministre encore repoussée, les consultations continuent

© Blondet Eliot/ABACA

Alors que le gouvernement est démissionnaire depuis 50 jours, Emmanuel Macron aurait laissé entendre que la nomination du Premier ministre pourrait intervenir mercredi 4 septembre. Finalement, les consultations se poursuivent à l'Élysée et de nouveaux noms circulent.

L’annonce du nouveau Premier ministre a été envisagée mercredi 4 septembre, entre 17 et 20 heures, sous la forme d’un communiqué de presse, avait révélé BFMTV en début d’après-midi. En effet, Emmanuel Macron l'aurait laissé entendre au cours d'un échange téléphonique avec Marine Le Pen, échangé mardi 3 septembre, dans la soirée. De son côté, l’Élysée avait également estimé que la nomination était “possible ce soir”. Pourtant, les espoirs sont retombés comme un soufflé quelques heures plus tard. En effet, l’entourage du président de la République aurait fait savoir à TF1/LCI que celui-ci avait décidé de poursuivre les consultations, entamées le 23 août dernier.

De nouvelles hypothèses concernant le futur Premier ministre seraient ainsi testées par le chef de l’État. Le nom de David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France, a été évoqué. Cependant, l’élu LR a tout de suite tempéré les rumeurs. “Je ne pense pas que cette hypothèse se présente”, a-t-il indiqué à Ouest-France. En parallèle, toujours selon les informations de TF1/LCI, c’est le nom de Michel Barnier qui a émergé. Le Républicain aurait les faveurs d'Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée, et a ainsi été consulté par Emmanuel Macron, mercredi 4 septembre. Michel Barnier qui a été sénateur et eurodéputé, compte deux portefeuilles de ministre à son actif : les Affaires étrangères sous Jacques Chirac et l’Agriculture sous Nicolas Sarkozy.

Risque de censure sur un gouvernement de Xavier Bertrand

Les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve à Matignon, elles, seraient en perte de vitesse, notamment à cause des risques de censure. Mercredi 4 septembre, les proches de Marine Le Pen ont fait savoir que la leader du RN a bien confirmé au chef de l’État que son parti censurerait un gouvernement avec Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve à sa tête, ces deux noms étant les plus probables pour aller à Matignon. Elle a également rappelé ses conditions pour que le RN ne dépose pas une motion de censure contre le nouveau gouvernement : que le Premier ministre soit respectueux de tous les élus, que le scrutin à la proportionnelle soit instauré pour les prochaines élections législatives et que les sujets de l’immigration, de la sécurité et du pouvoir d’achat soient pris en compte.

À l’instar de Marine Le Pen, Olivier Faure a affirmé, mercredi 4 septembre, que les socialistes censureraient un éventuel gouvernement de Xavier Bertrand. "Il n'y a aucun doute sur le fait que nous le censurions", a expliqué le premier secrétaire du PS sur TF1. Reste à savoir ce qu’ils feront si Bernard Cazeneuve est nommé Premier ministre.

Invité de BFMTV, le chef des sénateurs LR Bruno Retailleau a lui affirmé vouloir un Premier ministre de cohabitation et que les Républicains ne s’opposeront pas à un gouvernement dirigé par Xavier Bertrand. "Au rendez-vous de la responsabilité, nous répondrons toujours présents", a-t-il confié.

publié le 4 septembre à 19h46, Lilian Moy, 6Medias

Liens commerciaux