Politique

L’État annonce avoir vendu pour 280 millions d’euros d’immobilier afin d’éponger le déficit public

Dans une interview publiée par La Tribune, dimanche 7 avril, Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, a révélé que 645 biens de l'immobilier public ont été vendus en 2023 pour assainir les caisses de l’État. Une stratégie que le Gouvernement compte bien poursuivre.

Vendre l’immobilier pour économiser. Une stratégie sur laquelle le Gouvernement compte plus que jamais pour faire des économies et sur laquelle Thomas Cazenave est revenu dans une interview publiée par La Tribune, dimanche 7 avril. Selon le ministre délégué aux Comptes publics, "645 biens" ont été vendus en 2023, pour une valeur totale de "280 millions d’euros". "Soit une hausse des recettes de 37 %", s’est-il ainsi félicité.

Parmi les biens cédés par l’État, un bâtiment parisien du ministère de la Culture, vendu 65 millions d’euros, l’ancienne école d’architecture de Nanterre pour 11 millions d’euros, ou encore un centre de vacances situé à Saint-Raphaël, parti à 9 millions d’euros. Selon Thomas Cazenave, "il y a tous les types d’acquéreurs", allant de "la petite parcelle de champ achetée par le voisin à des bâtiments à plus de 10 millions d’euros pris par des investisseurs", mais également les collectivités locales "qui exercent leur droit de priorité".

L'enjeu de la location

Satisfait par ces chiffres, Thomas Cazenave explique que ce plan devrait se poursuivre sur cette même lancée. Il se projette même en estimant la valeur potentielle des biens "à 5 milliards d'euros, sachant que l'État possède 190 000 bâtiments, soit près de 100 millions de mètres carrés". Outre la vente, le ministre indique que la location est une stratégie bénéfique : "Notre bonne gestion a permis, l’an dernier, d’augmenter de 20 % les gains issus des loyers versés par les occupants du parc immobilier. C’est 1 milliard d’euros de recettes."

Par ailleurs, l’État prévoit d’abandonner les locaux qu’il loue lui-même à des tiers, afin "d’économiser à terme 1 milliard d’euros annuels en dépenses d’entretien et en loyers", a-t-il ainsi détaillé auprès de La Tribune.

publié le 7 avril à 14h55, Théo Rampazzo, 6Medias

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