Politique

Gouvernement Barnier : Attal va demander à son successeur d’assurer aucun "retour en arrière" sur les avancées sociales

© Jeanne Accorsini/Pool/ABACAPRESS.COM

L’ancien Premier ministre a assuré à son groupe parlementaire qu’il demanderait à son successeur des garanties concernant des sujets de société, tels que l’IVG ou les thérapies de conversion. Certains membres du nouveau gouvernement se sont montrés hostiles lors des votes de ces lois mais Michel Barnier s'est voulu rassurant.

Certains membres du gouvernement Barnier sont de droite conservatrice, ce qui inquiète jusque dans le camp présidentiel. Gabriel Attal, ancien locataire de Matignon et chef du groupe Ensemble à l’Assemblée, a réuni ses troupes dimanche 22 septembre et a tenté de répondre aux inquiétudes de son camp, rapporte BFMTV.

"Je demanderai au Premier ministre d'affirmer clairement dans sa déclaration de politique générale qu'il n'y aura pas de retour en arrière sur la PMA, le droit à l'IVG, les droits LGBT", a-t-il affirmé, assurant qu’Ensemble restera "fidèle à (ses) valeurs et libre dans (ses) prises de positions". L’ancien Premier ministre reconnaît qu’"il y a évidemment des désaccords de fond avec certaines personnes qui ont intégré le gouvernement".

Les cas de Bruno Retailleau et Laurence Garnier

Deux noms font particulièrement parler d’eux. Tout d’abord, Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur, qui s’est opposé au mariage entre personnes de même sexe en 2013. Ensuite, Laurence Garnier, d’abord pressentie au ministère de la Famille, mais qui a finalement hérité de la Consommation alors qu’Emmanuel Macron avait fait part de son inquiétude quant à sa présence dans ce gouvernement auprès de Michel Barnier. La sénatrice LR de Loire-Atlantique s’est, elle aussi, opposée au mariage homosexuel et était un soutien de la Manif pour tous, votant contre l’interdiction des thérapies de conversion pour les personnes LGBT, ce qui a "heurté personnellement" Gabriel Attal, seul Premier ministre ouvertement homosexuel en France. Laurence Garnier s’est également fait remarquer en se positionnant contre la récente constitutionalisation de l’IVG, se justifiant en assurant que "nos concitoyens attendent du gouvernement qu’il s’occupe de redresser notre pays, plutôt que de problèmes qui n’existent pas".

Michel Barnier assure qu'il ne reviendra pas sur le progrès social

Lors de sa premiere interview depuis son arrivée à Matignon, accordée à France 2, Michel Barnier s'est voulu rassurant quant aux inquetudes de son prédécesseur. "Ces lois, elles seront intégralement préservées" et "je serai un rempart pour qu'on préserve l'ensemble de ces droits acquis" en termes "de libertés, de progrès social. Il n'y a aucune ambiguïté", a-t-il déclaré.

publié le 22 septembre à 21h24, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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