"Excusez-vous ou assumez" : la ministre de la Santé vivement critiquée après sa visite à une fondation anti-IVG
© Jumeau Alexis/ABACA - Agnès Firmin Le Bodo, le 18 décembre dernier.
L'opposition de gauche a unanimement critiqué la ministre de la Santé Agnès Firmin Le Bodo, après sa visite à une fondation connue pour ses positions anti-IVG et anti-euthanasie, jeudi 4 janvier, rapporte Le HuffPost.
La visite de la ministre de la Santé à l'institut Jérôme Lejeune ne passe pas. Cette fondation, qui soutient la recherche sur la trisomie 21, est également connue pour ses positions anti-IVG et hostiles à l'euthanasie, explique le HuffPost. Après sa visite jeudi 4 janvier, Agnès Firmin Le Bodo a posté sur X (ex-Twitter) un message de remerciements pour ses "échanges" avec la fondation. Un message qui a suscité l'indignation à gauche, notamment du maire PS de Montpellier. Michaël Delafosse a dénoncé sur le réseau social "une dérive du pouvoir pour flatter les entreprises réactionnaires".
Même son de cloche du côté du Parti communiste. "Il a un drôle de goût le progressisme macronien", a fustigé le sénateur Pierre Ouzoulias, tandis que le député insoumis Hadrien Clouet s'est également indigné. "Que fait donc la ministre auprès de catholiques intégristes opposés au droit de disposer de son corps ?" L'écrivain Raphaël Enthoven a lui-même dénoncé les positions anti-IVG de l'institut, et la visite de la ministre.
"Un déferlement de haine gratuit", pour la ministre
En réponse, la ministre a assuré que ses positions sur "la PMA, l’IVG dans la Constitution et la fin de vie sont connues". "Cette visite s’inscrivait dans le cadre de la labélisation en centre de compétences déficiences intellectuelles rares", a-t-elle ajouté, regrettant un "déferlement de haine juste gratuit". Pas de quoi convaincre la sénatrice PS Laurence Rossignol, qui a évoqué une fondation "dont l’activisme anti-IVG, anti-pilule du lendemain, anti-recherche sur l’embryon est constant". "Excusez-vous ou assumez", a-t-elle conclu.
publié le 5 janvier à 18h30, Emmanuel Davila, 6Medias
