Emmanuel Macron propose d'élargir le champ du référendum aux questions de société
© Blondet Eliot/ABACA
À la veille du début de l'examen du projet de loi immigration au Sénat, le président de la République a invité les différents chefs de partis à discuter de la question du référendum, le 17 novembre prochain, à Saint-Denis, rapporte Le Figaro.
Pour la troisième fois en moins de trois mois, Emmanuel Macron convie les chefs de partis. Après les avoir réunis le 30 août dans l'abbaye royale de Saint-Denis et le 12 octobre à l'Élysée, le chef de l'État les a cette fois invités pour évoquer la question du référendum, à Saint-Denis, le 17 novembre prochain, indique Le Figaro.
Le format et les règles seront les mêmes lors de cet échange qui se tiendra à huis clos. Les différents chefs de partis ont reçu une invitation ce dimanche 5 novembre, via une lettre de plusieurs pages, précisent nos confrères. "Au vu tant du contexte international que des enjeux auxquels la France est confrontée, notre responsabilité est de dépasser nos clivages dans l'intérêt du pays", a écrit le président de la République, qui propose de discuter autour de la question des institutions afin de "renforcer la souveraineté populaire et la vitalité démocratique de notre pays".
Faciliter le référendum d'initiative partagée
Emmanuel Macron ouvre notamment la porte à un élargissement du champ du référendum aux questions de société comme la fin de vie ou l'immigration. Le timing est bien choisi puisque les débats commenceront au Sénat dès ce lundi 6 novembre autour du sujet brûlant de la loi immigration. "Les Français doivent pouvoir s'exprimer sur les grandes questions qui les engagent collectivement. Or, le champ actuel de l'article 11 (de la Constitution) ne permet pas de saisir nos concitoyens de certains sujets importants", est-il écrit dans la lettre destinée aux chefs de partis, relaie Le Figaro.
Le chef de l'État suggère également d'abaisser à un million d'électeurs, au lieu de près de cinq millions actuellement, le seuil pour permettre l'organisation d'un référendum d'initiative partagée. Il propose aussi d'abaisser le nombre de parlementaires requis (93 contre 185 à l'heure actuelle).
publié le 5 novembre à 21h40, Cédric Alexis, 6Medias