Politique

Élu frappé, militant hospitalisé : une mobilisation pour la réunification de la Bretagne tourne à l'affrontement

© Serie Claire/BePress/ABACA - Un drapeau breton dans une manifestation, en avril 2023.

Le cortège pour l'intégration de Nantes à la région administrative Bretagne a tourné au vinaigre, samedi 12 octobre, dans les rues nantaises. La présence d'un groupuscule d'extrême droite a mené à de violents affrontements. Un élu de la ville a reçu plusieurs coups au visage, rapporte Le Figaro.

Pensé comme un événement militant joyeux, la manifestation pour la réunification de la Bretagne a tourné à l'affrontement violent, samedi 12 octobre, à Nantes (Loire-Atlantique). L'organisation Bretagne Réunie explique pourtant qu'elle "avait le désir de retrouver quelque chose de fort et d'apaisé", comme l'explique Alain-Francis Peigné, son co-président, au Figaro. Pour cette première rencontre depuis septembre 2022, qui regroupe diverses sensibilités politiques, des militants violents se sont introduits et ont gâché la fête.

"Sept à huit individus d'un groupuscule du Parti national breton (PNB), qui fait écho à un parti fondé en 1938 ayant collaboré avec l'occupant entre 1940 et 1944", se sont immiscés, explique Alain-Francis Peigné. "Faute de moyens", aucun service d'ordre n'était présent, et les membres du PNB sont parvenus à déployer leur banderole et des drapeaux. Des heurts ont éclaté entre le groupuscule et des militants mécontents. Florian Le Teuff, élu à la mairie de Nantes, a lui-même reçu plusieurs coups de poing, poursuit Le Figaro.

Un mouvement affilié au nazisme

Dans Ouest-France, l'élu a expliqué s'être chargé lui-même de demander au PNB de s'en aller, après que les organisateurs ont estimé que "chacun était libre d'être là", affirme-t-il. Le mouvement, "qui revendique sans complexe sa filiation avec le nazisme" d'après l'élu, a quant à lui assuré dans un communiqué avoir été globalement bien accueilli.

Face au chaos, "des black blocs ont profité de l'occasion pour assommer un de nos militants, qui était membre du conseil d'administration", poursuit l'organisateur du cortège. Le militant se trouvait encore à l'hôpital ce lundi, avec quatre côtes cassées. Un jeune homme a été placé en garde à vue, puis relâché. Alain-Francis Peigné reconnaît qu'il a eu "tort d'accepter" le PNB et estime que son groupe aurait "dû suspendre la manifestation tout de suite".

publié le 14 octobre à 22h03, Emmanuel Davila, 6Medias

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