La ministre des Comptes publics dévoile les contours d’un "plan d’action" pour lutter contre la fraude fiscale
© Capture - France 2 - Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics
Invitée sur le plateau de Télématin (France 2), lundi 6 janvier, Amélie de Montchalin a révélé vouloir lutter "contre la suroptimisation fiscale et la fraude fiscale". Pour y parvenir, la ministre a annoncé la mise en place d’un "plan d’action".
Le 23 décembre dernier, Amélie de Montchalin a été nommée ministre chargée des Comptes publics par François Bayrou et Emmanuel Macron. Deux semaines après cette annonce, la femme politique de 39 ans semble déjà prête à mener sa première bataille. Lors de son passage dans l’émission Télématin, diffusée sur France 2 lundi 6 janvier, Amélie de Montchalin a annoncé qu’elle comptait "lutter plus massivement contre la suroptimisation fiscale et la fraude fiscale" afin de rétablir les finances publiques. Selon elle, il s’agit d’une problématique qui pourrait trouver facilement une majorité au Parlement.
"Je prendrai dans les toutes prochaines semaines un plan d'action très concret et ambitieux car on a besoin de s'assurer que tout le monde paye", a-t-elle assuré, optimiste, avant de poursuivre : "Ce qui met les Français dans la défiance est de se dire qu'il y a des impôts mais qu'il y en a manifestement certains qui ne les payent pas. On doit lutter contre les hauts revenus qui parfois sur-optimisent et contre tous les fraudeurs et les trafiquants."
"On ne veut pas créer de nouveaux impôts"
Dans son plan d’action, la ministre des Comptes publics devrait insister sur le rattrapage de l'impôt sur les sociétés "qui n'a pas été payé par les très grandes entreprises en 2023 et 2024". Elle a également déclaré être à l’écoute de "propositions pour les hauts revenus". "Ma conviction est qu'on ne veut pas créer de nouveaux impôts mais pour les hauts revenus, tout le monde doit payer sa part", a-t-elle expliqué. Et de conclure : "Pour que le système fonctionne, tout le monde doit payer l'impôt qui est sur la table. L'optimisation fiscale n'est pas illégale mais il faut qu'on puisse changer les règles pour vérifier que tout le monde paye sa juste part d'impôt."
publié le 6 janvier à 10h50, Tanguy Jaillant, 6Medias