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Présidentielle américaine : Kamala Harris officiellement investie à Chicago

© Gripas Yuri/ABACA - Kamala Harris à la convention démocrate de Chicago.

La Convention démocrate a atteint son point d'orgue à Chicago cette nuit, avec l'investiture officielle de Kamala Harris en tant que candidate à l'élection présidentielle américaine, rapporte notamment CNN. La vice-présidente de Joe Biden fera face à Donald Trump en novembre.

C'est un événement, bien que les dernières semaines laissaient peu de place au doute. Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, est devenue dans la nuit de jeudi à vendredi 23 août la candidate officielle du parti démocrate américain pour l'élection présidentielle qui se jouera en novembre prochain. "Au nom du peuple, au nom de chaque Américain, quel que soit son parti, sa race, son sexe ou la langue parlée par sa grand-mère ; [...] J'accepte votre nomination à la présidence des États-Unis d'Amérique", a-t-elle déclaré à la Convention démocrate qui se tient à Chicago, dans un discours notamment relayé par CNN.

Donald Trump à nouveau étrillé

Au cours d'une cérémonie dans les clous de la tradition américaine, Kamala Harris s'est longuement exprimée devant une foule de soutiens, venus en nombre au United Center. Si elle a promis de lutter pour "le droit d'Israël à se défendre" et l'obtention d'un cessez-le-feu au plus vite pour Gaza, elle a surtout dédié son intervention à Donald Trump et "ce qui arriverait si on lui donnait à nouveau le pouvoir" : "Donald Trump a choisi des membres de la Cour suprême des États-Unis pour enlever la liberté reproductive" aux femmes américaines, a-t-elle chargé, attaquant la détérioration du droit à l'avortement dans le pays engendrée par la politique réactionnaire du républicain.

"Nous savons à quoi ressemblerait un second mandat de Trump. Tout est écrit dans le Projet 2025", a encore épinglé l'ex-procureure en attaquant le programme de son adversaire "ami des milliardaires", qui augmenterait les prix pour les familles de "4 000 dollars par an". Et de s'appuyer sur ses racines sociales pour assurer que la défense des droits de la classe moyenne serait sa priorité car "c'est (son) milieu". "Nous ne reviendrons pas en arrière", a-t-elle martelé sous une pluie d'applaudissements.

"Est-ce que c'est de moi qu'elle parle ?"

Une charge que Donald Trump a suivie de près, fulminant dans la foulée sur son réseau social Truth Social : "Est-ce que c'est de moi qu'elle parle ?". L'homme d'affaires a accusé la vice-présidente de "mentir au sujet du Project 2025" et de laisser un piètre bilan derrière elle : "Elle a eu trois ans et demi et n'a fait que du mal !", a-t-il contrattaqué. Le duel électoral est donc lancé, avec un premier débat prévu le 10 septembre. Leurs colistiers échangeront en octobre.

publié le 23 août à 07h20, Joanna Wadel, 6Medias

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