Norvège : "l’homme du puits" d’une saga médiévale identifié par des scientifiques
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Grâce à plusieurs moyens modernes, des chercheurs ont pu retrouver les restes de "l’homme du puits", mentionné dans une saga norvégienne vieille de huit siècles.
Une équipe de chercheurs pense avoir retrouvé les restes de "l’homme du puits", mentionné dans une saga norvégienne vieille de 800 ans. Elle est arrivée à cette conclusion grâce à l’utilisation de plusieurs éléments : la datation au carbone 14, l’analyse d’ADN ancien et une étude minutieuse d’un squelette découvert il y a plusieurs décennies au fond d’un puits en Norvège, a relayé Libération, dimanche 27 octobre.
"Ils ont jeté un homme mort dans un puits, puis l’ont rempli de pierres", c’est la seule phrase faisant référence à l’homme dans la Sverris saga. La datation au carbone 14 a indiqué que cet homme est mort vers 1197, lors de l’invasion du château de Sverresborg, près de Trondheim. Les chercheurs ont également réussi à lui brosser un portrait. Il avait entre 30 et 40 ans, les yeux bleus, la peau claire, les cheveux châtain clair ou blonds et était originaire de la région la plus méridionale de Norvège.
Découvert pour la première fois en 1938
"Cet homme est un personnage marginal. Le terme même de ‘personnage’ est exagéré pour décrire sa brève mention dans la saga", a expliqué Michael D. Martin, professeur de génomique évolutive au musée universitaire de l’université norvégienne des sciences et technologies "Grâce à cette analyse sophistiquée, on peut ajouter de nouveaux détails à son histoire. Il devient réellement un personnage", a-t-il ajouté.
"L’homme du puits" avait été découvert pour la première fois en 1938 lors d’un projet de restauration du château. Un corps avait été révélé lorsque le puits avait été vidé mais les restes avaient été oubliés. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le puits avait servi de décharge pour les soldats allemands. "Nous pensions qu’il n’y avait aucune chance qu’il reste quelque chose des ossements. Qu’ils devaient être écrasés", a déclaré Anna Petersen, archéologue à l’Institut norvégien de recherche sur le patrimoine culturel. Pourtant, plus de 90% du squelette a pu être récupéré.
publié le 11 novembre à 17h00, Lilian Moy, 6Medias