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"Le plus grand déplacement de population" : au Liban, presque un million de déplacés à cause des frappes israéliennes

© DPA/ABACA - Une famille de réfugiés au Liban.

Les missiles israéliens continuent de pleuvoir sur le Liban. 1000 morts sont à déplorer et près d'un million de personnes ont dû quitter leur foyer. Un nombre colossal qui pourrait bien signer "le plus grand déplacement de population de l'histoire du pays", selon le Premier ministre Najib Mikati.

Si le nombre record de déplacés n'est pas encore atteint, il sera bientôt franchi. Au Liban, près d'un million de personnes ont dû quitter leur foyer après les frappes meurtrières causées par l'armée israélienne, rapporte Le Parisien. Un chiffre vertigineux qui pourrait signer "le plus grand déplacement de population de l'histoire du pays", selon les mots du Premier ministre Najib Mikati au cours d'une conférence de presse qui s'est déroulée dimanche 29 septembre.

Un nombre de déplacés titanesque qui équivaut à un sixième de la population totale du Liban. Cité par le New York Times, le ministère de l'Information libanais a expliqué que "le gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir, dans la limite de ses ressources, pour gérer la crise croissante". Une crise qui a déjà vu 1000 morts libanais, en majorité des civils selon le ministère de la Santé cité par L'Orient-Le Jour. "C'est absolument catastrophique", décrit Maya Chams Ibrahimchah, une habitante de Beyrouth pour BFMTV.

"Le Liban se trouve à un point de rupture"

Si le bilan en termes de morts et de déplacés est loin d'être définitif, l'ONU, via son Programme alimentaire mondial (PAM), a annoncé le lancement d'une opération d'urgence pour fournir une aide alimentaire aux déplacés. L'organisation va "distribuer des rations alimentaires, du pain, des plats chauds et des colis aux familles se trouvant dans des camps à travers le pays", explique-t-on dans un communiqué. Il y a "la nécessité d’une réponse humanitaire immédiate", abonde-t-elle.

Une grande partie de ces déplacés, des Libanais mais également des Syriens, trouvent refuge dans la capitale dans des conditions précaires. Selon Corinne Fleischer, directrice régionale du programme, "le Liban se trouve à un point de rupture et ne peut pas supporter une autre guerre."

publié le 29 septembre à 16h31, Gabriel Gadré, 6Médias

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