Le lanceur d'alerte Julian Assange libre après un accord avec la justice américaine
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Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, poursuivi après avoir dévoilé des documents confidentiels portant sur l'armée américaine, a conclu un accord de plaider coupable qui devrait lui permettre de rentrer chez lui, en Australie.
"Julian est libre." Le lanceur d'alerte et fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, en détention provisoire au Royaume-Uni depuis cinq ans, a conclu un accord avec la justice américaine qui réclamait son extradition. Poursuivi pour avoir divulgué plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques des États-Unis à partir de 2010, Julian Assange, qui est sorti lundi 24 juin de la prison londonienne de haute sécurité dans laquelle il était depuis 2019, a accepté de reconnaître sa participation à un "complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale". Cet accord de plaider coupable, confirmé dans des documents judiciaires rendus publics dans la nuit, devrait lui permettre de retrouver rapidement la liberté et de rejoindre sa famille en Australie.
"Après plus de cinq ans dans une cellule de deux mètres sur trois, et après avoir été isolé 23 heures par jour, (Julian Assange) retrouvera bientôt son épouse Stella et leurs enfants, qui n'ont connu leur père que derrière les barreaux", ont réagi les responsables de WikiLeaks via un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Sur X, une vidéo de 13 secondes montrant Julian Assange monter à bord d'un avion a été postée.
"WikiLeaks a publié des informations inédites sur la corruption des gouvernements et les violations des droits humains, obligeant les puissants à rendre compte de leurs actes. En tant que rédacteur en chef, Julian a payé sévèrement pour ces principes et pour le droit du peuple de savoir", explique-t-on également dans le communiqué.
Julian Assange comparaît mercredi devant la justice américaine
La liberté de Julian Assange n'est pas encore tout à fait acquise. Une audience aura lieu mercredi matin au tribunal fédéral des Îles Mariannes, territoire américain du Pacifique. Sa condamnation sera alors fixée. Elle devrait être de 62 mois de prison, peine qu'il a déjà purgée en détention provisoire.
publié le 25 juin à 07h30, Maeliss Innocenti, 6Medias