Monde

Brésil: Lula a subi "avec succès" une nouvelle intervention médicale

  • Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva à Montevideo, en Uruguay, le 5 décembre 2024
    ©Dante FERNANDEZ, AFP - Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva à Montevideo, en Uruguay, le 5 décembre 2024
  • Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva à Montevideo, en Uruguay, le 5 décembre 2024
    ©Nelson ALMEIDA, AFP - Le Dr Roberto Kalil, durant une conférence de presse à l'hôpital syro-libanais de Sao Paulo, le 12 décembre 2024
  • Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva à Montevideo, en Uruguay, le 5 décembre 2024
    ©Cadu GOMES, AFP - Le vice-président brésilien Geraldo Alckmin (centre), aux côtés du Premier ministre de la Slovaquie Robert Fico, le 10 décembre 2024 à Brasilia

Le président brésilien Lula a subi jeudi "avec succès" une nouvelle intervention destinée à réduire le risque de nouvelles hémorragies près du cerveau, et devrait sortir des soins intensifs vendredi, avant de quitter l'hôpital la semaine prochaine.

"Il est en parfaite condition neurologique, il va très bien", a déclaré le neurochirurgien Marcos Stavale, lors d'une conférence de presse de l'équipe médicale.

Revenu au pouvoir en 2023 après deux premiers mandats (2003-2010), Luiz Inacio Lula da Silva, 79 ans, avait dû subir mardi une opération en urgence à la suite d'une hémorragie intracrânienne liée à une chute en octobre.

Réalisée jeudi matin, la nouvelle "intervention s'est déroulée avec succès", a dit son médecin Roberto Kalil à des journalistes, devant l'hôpital syro-libanais de Sao Paulo, où le chef de l'Etat est pris en charge.

"Le président est réveillé et discute", a-t-il ajouté.

Mercredi en fin de journée, l'équipe médicale avait fait savoir que "dans le cadre du programme thérapeutique", Lula subirait jeudi matin "un complément d'opération", avec une intervention endovasculaire (embolisation de l'artère méningée moyenne).

Après cette intervention, qui consiste à introduire un cathéter dans l'artère fémorale, "le risque d'une nouvelle hémorragie est bien moins élevé, et ce risque diminue de façon exponentielle au fil des jours", a expliqué le neurologue Rogerio Tuma lors de la conférence de presse jeudi matin.

Roberto Kalil a précisé à cette occasion que le drain utilisé lors de la première opération serait "probablement" retiré jeudi après-midi.

Lula devrait pouvoir quitter vendredi l'unité de soins intensifs où il est "sous observation 24 heures sur 24", et sortir de l'hôpital comme prévu "lundi ou mardi", a-t-il ajouté.

Une fois de retour à Brasilia, le chef de l'Etat pourra "reprendre un agenda de travail", mais sa convalescence "demande un repos relatif pendant quelques semaines", a précisé le docteur Kalil.

- Candidat en 2026? -

Le 19 octobre, Lula s'était cogné l'arrière de la tête lors d'une chute dans la salle de bains de sa résidence officielle. Cet accident l'avait obligé à annuler son déplacement en Russie pour le sommet des Brics.

Cela ne l'avait pas empêché d'avoir un emploi du temps très chargé par la suite, accueillant les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro le sommet du G20, forum des principales économies de la planète.

Si le vice-président Geraldo Alckmin a remplacé Lula pour une partie de son agenda, l'exécutif ne semble pas envisager de lui confier officiellement la fonction présidentielle durant la convalescence du chef de l'Etat.

Des personnalités du camp au pouvoir se sont relayées depuis mardi pour délivrer des messages rassurants sur la santé du président, jusqu'à la Première dame Rosangela da Silva, dite "Janja".

Lula a battu le président d'extrême droite Jair Bolsonaro au second tour de l'élection présidentielle en octobre 2022, au terme d'une campagne à couteaux tirés.

Ses problèmes de santé jettent une ombre sur une éventuelle nouvelle candidature de Lula à la présidentielle de 2026, en l'absence de successeur évident à gauche.

Si "les partis (qui l'appuient, ndlr) estiment qu'il n'y a pas d'autre candidat pour affronter une personne d'extrême droite (...), évidemment je serai prêt pour le combat", mais "j'espère que ce ne sera pas nécessaire" et qu'il y aura une "grande relève politique" au Brésil, a-t-il affirmé en novembre sur CNN.

publié le 12 décembre à 15h48, AFP

Liens commerciaux