France

Séisme au Maroc : la mise en garde de la Croix-Rouge face à l'afflux de dons en nature

Après le séisme qui a eu lieu au Maroc dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 septembre, un élan de solidarité s’est déployé. Mais lundi 11 septembre, la Croix Rouge alerte sur la "fausse bonne idée" des dons matériels.

Vêtements, matériel médical ou jouets pour enfants… Après le violent séisme au Maroc qui a fait plus de 2 800 victimes, les dons affluent. Alors que plusieurs associations tentent de regrouper les dons matériels, la Croix-Rouge signale que les dons financiers sont bien plus efficaces que les aides en nature. Dans un message publié sur X (ex Twitter), le président de la délégation territoriale de l'Hérault de la Croix-Rouge, Clément Marragou, explique en cinq points pourquoi ces aides sont, pour l'heure, une "fausse bonne idée".

"Beaucoup de particuliers et de collectivités nous sollicitent pour organiser des collectes de vêtements ou de médicaments", explique Clément Marragou dans un premier message. Mais il indique que les dons en nature entraînent des coûts financiers et humains liés à la logistique et au transport, "sans valeur ajoutée si les besoins ne sont pas certains". "On est tous tentés de fouiller dans nos affaires, mais aujourd’hui c’est une erreur stratégique dans la gestion de l’urgence telle qu’elle existe à l’international", ajoute-t-il.

Faire marcher l'économie locale

À l’inverse, un don financier permet d’acheter directement sur place le matériel nécessaire, sans utiliser de fret qui coûte "très cher". "Traiter un don en nature est beaucoup plus complexe que de trouver ou d’acheter le même matériel sur place. De cette manière, on s’assure de la conformité, du conditionnement et du bon acheminement du matériel", prévient le président départemental de la Croix-Rouge. Enfin, grâce aux dons financiers, l'économie et l’activité locale sont relancées.

publié le 12 septembre à 07h01, Inès Cussac, 6Medias

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