Révolte dans les Pyrénées-Orientales : salades, champagne, vin... des vignerons vident des camions étrangers
© Capture d'écran vidéo L'Indépendant
Plusieurs vignerons des Pyrénées-Orientales et de l’Aude ont manifesté, ce jeudi 19 octobre, pour protester contre une concurrence qu’ils jugent déloyale. Le péage du Boulou, à proximité de la frontière franco-espagnole, a notamment été bloqué.
Des centaines de vignerons des Pyrénées-Orientales se sont rassemblés, ce jeudi 19 octobre, pour ce qu’ils présentent comme "le jour 1 de la révolte". Ils étaient dès 9 heures devant le Parc des expositions de Perpignan avant de rejoindre le péage de Boulou, sur l’A9, à une vingtaine de kilomètres de la frontière, accompagnés de viticulteurs de l’Aude. Leur but ? Bloquer les importations espagnoles, rapporte France Bleu.
"Entre la concurrence étrangère et notamment espagnole, les réglementations qui nous sont imposées et la sécheresse historique qui compromet nos vendanges cette année, on demande au ministre de l'Agriculture de nous sauver", a expliqué Pierre Hylari, le président des Jeunes agriculteurs dans les Pyrénées-Orientales, sur France Bleu Roussillon, ce jeudi 19 octobre.
Plusieurs camions vidés
Dès le début de journée, donc, le péage du Boulou a été bloqué par les vignerons, des pneus ont été incendiés, ce qui a provoqué d’importants ralentissements. Ils ont vidé des camions transportant des fruits et légumes en provenance d’Espagne ou du Maroc ainsi qu’un camion-citerne qui transportait du vin et un autre avec des salades comme cargaison. La situation ne s’est pas arrêtée là, des caisses de champagne espagnol, qui étaient stockées dans un camion, ont été jetées.
La mobilisation a pris fin peu avant 14 heures. "Il va falloir revoir certaines lois, certaines règles, certains accords sur le libre-échange entre territoires et sur la généralisation des réglementations", a affirmé Pierre Hylari, qui désire que tout le monde "soit logé à la même enseigne". Le président des Jeunes agriculteurs dans les Pyrénées-Orientales a également précisé que "sans annonce forte, la mobilisation des vignerons va se durcir".
publié le 19 octobre à 17h40, Lilian Moy, 6Medias
