France

Réforme du bac : vers une nouvelle modification du calendrier des épreuves ?

La date des épreuves du prochain baccalauréat pourrait évoluer. C'est du moins ce que laisse entendre le ministre de l'Éducation nationale dans une interview accordée à nos confrères de Ouest France, vendredi 14 juillet.

Dans un entretien accordé ce vendredi 14 juillet à nos confrères de Ouest France, Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation nationale, indique que le calendrier des épreuves de spécialité du baccalauréat pourrait changer. Un changement motivé par une volonté de lutter contre un taux d'absentéisme élevé des lycées de terminale au troisième trimestre. "Nous étudions différentes hypothèses pour corriger cela. Le changement de date des épreuves de spécialité est l'une des hypothèses", explique le ministre.

La réforme Blanquer : un échec ?

Appliquée depuis 2019, la réforme du baccalauréat mise en place par l'ancien locataire de la rue de Grenelle a en réalité réalisée son baptême du feu pour la première fois cette année. Les éditions précédentes avaient été marquées par les restrictions sanitaires liées au Covid. Alors que Jean-Michel Blanquer avait fait de son cheval de bataille « la reconquête du mois de juin », reste que dans les faits, le tableau est plutôt mitigé. Le contrôle continu qui compte désormais pour 40 % de la note finale se retrouve ainsi additionné à deux épreuves de spécialités passées dans le mois de mars (20 et 22 mars) et de l'épreuve de philosophie et du grand oral, qui comptent toutes les deux pour 8 et 10 % du résultat final.

Pap Ndiaye reconnaît au cours de son interview que "la programmation des épreuves de spécialité fin mars contribue à une démobilisation des élèves au troisième, on l'a bien vu cette année". Un absentéisme des lycéens largement remarqué par les professeurs avec la désertification de leurs classes une fois les épreuves de spécialités passées. Conséquence directe de ce nouveau calendrier : "nous perdons des semaines et des semaines de programmes", affirme le ministre tout en reconnaissant que « ce n'est pas un service à rendre à l'enseignement supérieur".

Les changements pourraient arriver dès la rentrée prochaine...

publié le 15 juillet à 09h30, Kévin Comby, 6Medias

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