France

"On leur demande des choses aberrantes" : Stéphane Bern vole au secours des propriétaires

Auditionné par des sénateurs, mardi 28 mai, le présentateur s’est fait le chantre du patrimoine en fustigeant l’application "drastique" des "normes européennes ". Selon lui, "l’habitat régional" s’avère l’une des principales victimes.

Depuis des décennies, il proclame son amour du patrimoine. Stéphane Bern manque rarement une occasion de défendre les édifices historiques. Sa dernière intervention n’a pas dérogé à la règle. Auditionné par des sénateurs, mardi 28 mai, le présentateur de télévision et de radio a pris la défense des "propriétaires privés" de biens classés, a relayé Public Sénat.

"On leur demande des choses aberrantes", a tancé l’animateur de 60 ans, qui était sollicité dans le cadre de la mission d’information sur le périmètre d’intervention et les compétences des architectes des bâtiments de France (ABF). Dans son viseur, les "normes européennes" appliquées de "façon drastique" au détriment de "l’habitat régional".

"On ne défend pas une ferme comtoise comme une longère percheronne"

Il a notamment déploré une réglementation qui imposerait de "changer les fenêtres qui datent du XVIIIe siècle (…) pour mettre du triple vitrage". "Il y a vraiment une inquiétude qui naît de la part des propriétaires privées". Si certains biens historiques sont protégés par l’État, d’autres restent soumis au diagnostic de performance énergétique (DPE). Cet outil a été mis en œuvre afin d’améliorer l’efficacité environnementale des logements.

Or, les défenseurs du patrimoine estiment que les rénovations induites par l’application du DPE mettent en péril des constructions séculaires. "On ne défend pas une ferme comtoise comme une longère percheronne ou une maison basque", a clamé le conseiller municipal de Thiron-Gardais (Eure-et-Loire).

publié le 30 mai à 12h55, Antoine Grotteria, 6Medias

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