France

Nouvelle-Calédonie : l’état d’urgence sera levé lundi soir, l’aéroport restera fermé

© Chabaud Gill/ABACA

L’état d’urgence sera levé en Nouvelle-Calédonie lundi 27 mai à 20 heures, heure de Paris, soit à 5 heures du matin mardi 28 mai à Nouméa, a annoncé l’Élysée dans un communiqué dimanche 26 mai. L’aéroport international restera fermé jusqu’au 2 juin.C’est la fin de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie. Il sera levé lundi 27 mai à 20 heures, heure de Paris, soit à 5 heures du matin mardi 28 mai à Nouméa, a indiqué l’Élysée dans un communiqué, relayé par RTL ce lundi. Malgré les tensions qui restent vives sur l’île, "le Président a décidé pour le moment de ne pas reconduire l’état d’urgence. Celui-ci ne sera pas prorogé" au-delà de son délai légal de 12 jours, a précisé l’Élysée. Cependant, l’aéroport international de Nouméa restera fermé aux vols commerciaux au moins jusqu’au dimanche 2 juin.

La levée de l’état d’urgence doit "permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (principale composante indépendantiste, ndlr)", mais aussi "les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d'appeler à leur levée", souligne l’Élysée dans son communiqué.L’état d’urgence avait été décrété mercredi 15 mai au soir, heure de Paris, et le mercredi 16 mai au matin en Nouvelle-Calédonie après de violentes émeutes sur l’île. Elles avaient éclaté à la suite du vote de l’Assemblée nationale, dans la nuit du 14 au 15 mai, d'un projet de loi pour l’élargissement du corps électoral sur l’île. Ce qui fait craindre aux Kanaks de perdre encore plus de poids électoral. Le bilan des émeutes au lundi 27 mai est de sept morts.

Le Front de libération nationale kanak et socialiste réitère "son appel au calme"Si la situation reste encore difficile sur place, le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) a renouvelé "son appel au calme" et a demandé de "desserrer l'étau sur les principaux axes de circulation". La levée de ces barrages en Nouvelle-Calédonie est "la condition nécessaire à l'ouverture des négociations concrètes et sérieuses", a souligné l’Élysée dans son communiqué. Enfin, "dans les prochaines heures", l’Élysée a également annoncé l’envoi de "sept unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles" en Nouvelle-Calédonie.

publié le 27 mai à 06h40, Capucine Trollion, 6Medias

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