France

Marseille : une manifestation pour “un logement digne” réunit des milliers de personnes avant l’ouverture du procès de la rue d’Aubagne

© Crédit : Thaust Denis/Avenir Pictures/ABACA

Plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées pour demander “justice et vérité” pour les huit victimes des effondrements du 5 novembre 2018 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Le procès s'ouvre dans quatre jours, presque six ans jour pour jour après la tragédie.

Ils étaient plusieurs milliers de personnes rassemblées à Marseille (Bouches-du-Rhône) dimanche 3 novembre pour réclamer “justice et vérité” ainsi que des logements “pour tous”. Selon le collectif du 5 novembre, ils étaient 3 000 manifestants. Ce rassemblement a eu lieu à quatre jours de l’ouverture du procès attendu des effondrements de la rue d’Aubagne qui avaient eu lieu en novembre 2018, comme le rapportent BFMTV.

Au cours du procès, 16 prévenus, parmi lesquels des copropriétaires et un ancien adjoint de l’ancien maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin, seront jugés pour le drame qui avait révélé l’indifférence et l’inaction des pouvoirs publics face au grave problème du logement indigne.

Ce dimanche, devant les lieux de la catastrophe de 2018, le cortège s’est arrêté pour observer une minute de silence en hommage aux huit victimes de la tragédie. Sur un panneau désormais accroché rue d’Aubagne, il est possible de lire “digne face à l’indigne”.

Un procès très attendu

Pour l’un des membres du collectif du 5 novembre, le procès du 7 novembre 2024 sera l’occasion de remettre en lumière les problématiques autour de l’habitat indigne dans la cité phocéenne : "Ce procès concerne les familles des victimes, les parties civiles et aussi tous les Marseillais et les Marseillaises”.

Il pointe également du doigt la responsabilité des pouvoirs publics, notamment en la personne de Julien Ruas, ex-adjoint de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille : "Les élus ont une responsabilité particulière dans cette situation. Ils ont attisé la colère des habitants à l'époque."

publié le 3 novembre à 17h40, Myriam Bendjilali, 6 Medias

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