Le cri du cœur d’une jeune maman d’un petit garçon handicapé refusé à l’école
© Moritz Thibaud/ABACA - Illustration.
Mégane, maman de Timéo, un jeune garçon de 9 ans, est sans solution pour scolariser son fils depuis 11 mois, rapporte Le Parisien. En cause, son handicap qui fait de lui un enfant inadapté au cadre classique de l’Éducation nationale.
À 9 ans, Timéo n'a pas une scolarité classique. Le jeune garçon, atteint de troubles obsessionnels avec provocation et de troubles de l’attention avec hyperactivité, comme l'explique Le Parisien lundi 3 juin, est accueilli par quatre structures spécialisées différentes au cours d'une même semaine. Un vrai casse-tête pour Mégane, sa mère, qui se bat pour offrir une scolarité stable à son fils. "Un enfant de 9 ans a besoin de stabilité. J’ai quatre compagnies de taxi qui interviennent pour transporter mon fils", déplore la jeune femme.
Depuis 11 mois, Timéo est rejeté par le système éducatif. Il est pourtant toujours inscrit dans une école proche de chez lui, à Luisant, en Eure-et-Loir, mais n'y est plus accepté. "Son handicap se manifeste par beaucoup de violences et d’insultes", explique Mégane. "Mon fils a déjà frappé son éducatrice", ajoute-t-elle. La cohabitation avec d'autres enfants est compliquée. L’accompagnement des élèves en situation de handicap (AVS), dispositif de l'Éducation nationale censé aider à l'inclusion scolaire, n'a pas aidé.
La mère de Timéo plaide pour le retour des Instituts médico-éducatifs
Mégane a décidé de lancer un appel à l'aide, relayé par Le Parisien, au travers d'une vidéo. La jeune femme plaide pour le retour des Instituts médico-éducatifs (IME), qui permettaient aux enfants en situation de handicap d'être accueillis au sein d'un seul et même établissement, dans des classes plus petites et adaptées aux spécificités de chaque enfant. Ces structures ont été supprimées au nom de l'inclusion, obligeant les élèves en situation de handicap à suivre quelques heures d'enseignement dans un milieu scolaire classique. Impossible pour Timéo. Mégane est aujourd'hui sans solution pour scolariser son fils dans une structure adaptée.
publié le 4 juin à 06h56, Maeliss Innocenti, 6Medias