France

Isère : un couple harcelé par une voisine, qui les accuse de manger ses chats

Depuis quatre ans, une habitante de Saint-André-le-Gaz (Isère) est harcelée par sa voisine car elle l’accuse de manger ses chats, en compagnie de son mari. Le couple, d’origine asiatique, a plusieurs fois contacté la mairie, en vain.

Une habitante de Saint-André-le-Gaz (Isère) vit un enfer depuis quatre ans. En effet, elle reçoit régulièrement la visite de sa voisine, qui l’accuse de voler ses chats pour les manger, rapporte Le Progrès. "C’est pratiquement tous les jours, qu’il fasse chaud ou froid, qu’il pleuve ou qu’il neige", a-t-elle expliqué. Ces scènes se répètent depuis mai 2020 sur fond de racisme, le couple étant d’origine asiatique.

La famille s’est équipée de caméras de surveillance pour regarder à quelle fréquence leur voisine se postait devant le portail. Selon les jours, elle peut se rendre devant la propriété de ses voisins tôt le matin ou tard le soir.

Aucune solution trouvée

Interrogée par Le Progrès, la voisine a assuré n’être qu’une victime dans l’histoire. "Tous les jours, ils mettent des appâts derrière leur maison pour les attraper", a-t-elle affirmé. Lorsque son chat a disparu pour la première fois il y a quatre ans, elle a mis des mots dans les boîtes aux lettres des maisons du quartier. "Lorsque j’ai déposé un papier dans leur boîte aux lettres, mon chat est revenu. C’est une preuve", a-t-elle lancé.

L’habitante accusée a alors décidé de contacter la mairie, la gendarmerie et un conciliateur de justice pour trouver une solution, sans succès. "Nous sommes asiatiques, d’origine vietnamienne, nous ne mangeons ni les chats ni les chiens. Oui, je vois passer ses chats dans le jardin pour chasser, mais c’est tout", a-t-elle raconté au Progrès. Cette situation a des conséquences sur sa vie personnelle, elle doit notamment prendre un cachet pour dormir.

La maire de Saint-André-le-Gaz, Magali Guillot, a confié que c’était une affaire qu’elle n’arrivait pas à régler malgré plusieurs rencontres avec la voisine.

publié le 6 mai à 17h04, Lilian Moy, 6Medias

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