Dordogne : l’Autorité de sûreté nucléaire enquête après la découverte de radium dans une maison
© ANDBZ/ABACA/Photo d'illustration
Deux particuliers ont découvert dans une armoire de leur maison de Dordogne une fiole étiquetée "radium", le 1er février dernier. La maison a été condamnée par mesure de précaution, a expliqué l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
C’est une surprise dont se seraient bien passés deux particuliers avant leur déménagement de leur maison de Ribérac en Dordogne. Comme le raconte 20 Minutes, ils ont découvert une fiole dans une armoire sur laquelle était marqué "radium", samedi 10 février. Après avoir alerté les secours, les pompiers sont intervenus dimanche 11 février en collaboration avec une équipe spécialisée dans le risque radiologique de Bordeaux.
Dans son rapport du jeudi 15 février, l’Autorité de sûreté nucléaire indique que les mesures réalisées sur place révèlent "un débit de dose faible" au radium. Les mesures ont aussi indiqué que la fiole n’était pas étanche et ont conduit à une étude de la maison de Dordogne et de celle dans laquelle allaient habiter les deux particuliers. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a conclu que la future maison n’était pas contaminée, contrairement au rez-de-chaussée de la première maison.
Une société va intervenir pour décontaminer la maison
Dans un communiqué du 15 février au soir, l’ASN a précisé que "la fiole contenant du radium 226 a été ensachée dans un contenant étanche" et la maison a été condamnée "par mesure de précaution". L’Agence nationale des déchets radioactifs (Andra) va prendre en charge "la source radioactive ainsi que les objets contaminés". Onze personnes qui ont été sur les lieux ont été examinées. "Après une éventuelle décontamination des mains par lavage doux, elles ne présentaient pas de contamination corporelle externe résiduelle", souligne le communiqué.
D’où vient la fiole ?
L’ASN rappelle que "les sels de radium radioactifs ont été utilisés durant toute la première moitié du XXe siècle dans le secteur médical pour le traitement des cancers" et des applications techniques, notamment "en horlogerie pour le revêtement d’aiguilles et de cadrans luminescents". Des kits permettant de réaliser soi-même des marquages au radium ont également été commercialisés et sont parfois découverts chez les particuliers.
publié le 16 février à 18h40, Capucine Trollion, 6Medias
