France

"Des paroles de haine" : Rachel Khan dézingue Médine après ses propos jugés antisémites

Près de trois semaines après le tweet qualifié d'antisémite de Médine, l'essayiste a accusé le rappeur d'avoir utilisé des « mots qui sont des délits », dans un entretien au Monde. Elle s'est félicité des « réactions » des partis politiques, notamment des écologistes.

Elle ne s'était pas exprimée depuis le début de la vive polémique. Dix-sept jours après les propos jugés antisémites du rappeur Médine à son encontre, Rachel Khan a accordé son premier entretien lundi 28 août. Dans le quotidien Le Monde, l'essayiste, actrice et conseillère politique a accusé l'artiste d'être « un multirécidiviste de paroles de haine », se félicitant également des « réactions » des partis politiques qui lui ont apporté leur soutien.

La controverse avait éclaté le 11 août à la suite d'un tweet de l'artiste, âgé de 40 ans, engagé contre l'extrême droite et les violences policières. En réponse à un commentaire de Rachel Khan sur X (anciennement Twitter) fustigeant son invitation aux universités d'été d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), Médine avait écrit : « ResKHANpée : personne ayant été jetée par la place hip-hop, dérivant chez les social traîtres et bouffant au sens propre à la table de l'extrême droite. »

Présent aux rentrées de LFI et EELV

De nombreuses personnes, notamment dans le champ politique, s'étaient émues de ce commentaire en raison du terme « ResKHANscapé », jugé antisémite eu égard à l'ascendance juive de Rachel Khan. La secrétaire nationale d'EELV, Marine Tondelier, avait condamné les propos du rappeur, qui s'était excusé, affirmant ne pas connaître l'ascendance de l'essayiste.

Malgré les nombreuses réprobations et le boycott des maires de Strasbourg et de Bordeaux, Médine a pu échanger avec Marine Tondelier aux universités d'été d'EELV, avant de prendre part à la réunion de rentrée de La France insoumise, rappelle La Dépêche du midi. Une repentance jugée non crédible par Rachel Khan, qui a pointé ses dérives « homophobes » et « antisémites ». « Il y a des mots qui sont délits, ce n'est pas négociable », a-t-elle blâmé.

publié le 28 août à 21h50, Antoine Grotteria avec 6Medias

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