France

200 camions d’Enedis devant le château de Versailles pour protester contre la réforme des retraites

Sous l'impulsion de la CGT Énergie, des salariés d’Enedis ont placé près de 200 camions devant le château de Versailles en guise de protestation contre la réforme des retraites, relate “Le Parisien”, jeudi 27 avril.

La CGT Énergie tient ses promesses. Après avoir promis 100 jours de grève et de colère au gouvernement, en réponse aux 100 jours d’apaisement d’Emmanuel Macron, l’une des premières actions du syndicat a été de placer 200 camions devant le château de Versailles, lieu hautement symbolique, rapporte Le Parisien, jeudi 27 avril.

Devant l’ancien domicile des rois de France, la CGT Énergie a voulu marquer le coup : “Le but, c’est de se faire voir, car nous sommes des gens du service public”, explique Frédéric Probel, secrétaire général CGT Énergie de l’Ouest francilien. Cette opération coup de poing est un avertissement avant d’autres actions plus incisives, prévient le secrétaire du syndicat : “C’est la première fois qu’on réunit autant de camions au même endroit. Pour l’instant, on sort les véhicules, c’est mieux que de couper le courant, mais à un moment donné, les syndicats n’arriveront plus à canaliser tout le monde…”

La fin de leur régime spécial

Instigateur des 100 jours de colère et de grève, le personnel de l’énergie est grandement concerné par cette réforme des retraites. Lorsque la loi sera appliquée, “ce n’est pas deux ans qu’ perdent, c’est sept”. De plus, le mode de calcul de la pension devrait évoluer puisque ce n’est plus 75 % du salaire des six derniers mois qui sera pris en compte, mais 50 % des salaires des vingt dernières années.

Une réforme qui agace, mais qui tourmente aussi ces mains du service public qui s’inquiètent pour l’attractivité de leur emploi. “Aujourd’hui, on a de bonnes conditions de travail et on profite du statut. Mais si ce n’est plus le cas demain, on aura du mal à recruter et à assurer le service public. On peut être électricien dans le privé sans avoir la pénibilité du métier”, appuie un représentant CGT.

publié le 27 avril à 19h00, Orange avec 6Medias

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