"À nous de reprendre la main" : Sophie Binet met la pression sur Michel Barnier avant la mobilisation du 1er octobre
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Réforme des retraites, assurance chômage, augmentation des salaires… Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, revient dans Le Parisien sur les motifs de l'appel à manifester le jour de la déclaration de politique générale de Michel Barnier.
La journée du mardi 1er octobre promet d'être… mouvementée, politiquement parlant. Alors que le Premier ministre Michel Barnier doit prononcer son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, plusieurs organisations syndicales appellent à manifester pour réclamer l'abrogation de la réforme des retraites et l'augmentation des salaires. La CGT sera dans le cortège. Sa secrétaire générale, Sophie Binet, a d'ailleurs accordé une interview au Parisien dimanche 29 septembre. Elle y décrit la mobilisation de mardi comme un "premier signal", qui traduit "une énorme colère démocratique et sociale dans le pays". "À nous de reprendre la main et de donner le tempo", ajoute-t-elle, en mettant un peu plus la pression sur le Premier ministre.
Si l'intersyndicale ne sera pas au complet mardi, certaines organisations préférant attendre d'en savoir plus sur les grandes lignes de l'action politique de Michel Barnier, la CGT de Sophie Binet entend obtenir des réponses sur les sujets majeurs qui préoccupent les Français. Tout est d'ailleurs dit dans le slogan de la manifestation du 1er octobre, qui s'adresse directement au Premier ministre : "Augmentez les salaires et les pensions, abrogez la réforme des retraites, financez nos services publics."
La réforme de l'assurance chômage ? "Un chiffon rouge" pour les syndicats
Autrement dit, Michel Barnier est attendu au tournant mardi. Sophie Binet attend des réponses sur les réformes des retraites et de l'assurance chômage, qu'elle entend voir abrogées. "Je pense que Michel Barnier a compris que ce serait un chiffon rouge pour l’ensemble des organisations syndicales", insiste-t-elle dans Le Parisien. La secrétaire générale de la CGT note un progrès dans le discours du Premier ministre, qu'elle a rencontré récemment, par rapport à celui d'Emmanuel Macron. Il semble ouvert à discuter de la réforme des retraites, mais ce n'est pas suffisant. Quid de celle de l'assurance chômage ? "Je le dis, si cette réforme n’est pas enterrée, ça ne sert à rien d’expliquer qu’on veut renouer le dialogue."
publié le 30 septembre à 07h27, Maeliss Innocenti, 6Medias