Insolite

Tarn : près de 200 panneaux d'entrée de ville inversés en moins d'une semaine

© Capture d'écran Street View. - Panneau d'entrée de Mazamet.

Depuis dimanche dernier, alors que près de 200 panneaux d’entrée de ville ont été retournés, le mystère autour de l’identité des auteurs de ces actes s’épaississait, rapporte 20 Minutes qui a pu s'entretenir avec un membre de ces actions revendicatives.

Dans le Tarn, un "gang des panneaux" a déjà sévi dans 200 communes depuis dimanche dernier. Leur mode opératoire est assez simple : durant la nuit, ils viennent déboulonner les panneaux d’entrée de ville avant d’en inverser le sens et de les remettre à leur place. De quoi intriguer les automobilistes qui empruntent les routes des quelque 200 communes qui ont subi cette opération qui n’avait jusqu’alors pas été revendiquée.

"Notre message, c’est qu’on marche sur la tête"

Mais jeudi 2 novembre, l’identité de ce groupe a fini par être révélée sur les réseaux sociaux. À la manœuvre, des exploitants tarnais des Jeunes agriculteurs et de la FDSEA. Selon eux, le message derrière ce happening était une façon de transmettre au gouvernement que "le bon sens" provenait souvent des régions. "Notre message, c’est qu’on marche sur la tête", synthétise auprès de 20 Minutes le co-secrétaire général de la FDSEA 11, Cédric Vaute. Une missive qui ne nécessitait pas, selon eux, "de barrer une autoroute" comme cela a déjà pu être le cas par le passé.

Plus précisément, les personnes qui travaillent dans le milieu agricole sont fatiguées par des demandes toujours plus farfelues qui s’opposent parfois entre elles. "On nous augmente les taxes sur le gazole non-routier en nous demandant d’en consommer moins", raconte ainsi l’agriculteur qui déplore que d’un autre côté, on leur "demande d’utiliser moins de produits phytosanitaires". Et ce, alors même que "le désherbage mécanique consomme forcément davantage de carburant", complète-t-il. Il a également fustigé, auprès de nos confrères, l’inutilité des tracteurs électriques qui n’ont que "trois à quatre heures d’autonomie", un volume bien inférieur à la charge de travail réelle des agriculteurs. Une opération qui permettra peut-être de ratisser ce terrain explosif.

publié le 3 novembre à 15h30, Nathan Hallegot, 6Medias

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