Faits divers

Scène d’angoisse dans les Alpes-de-Haute-Provence : un homme menacé par une meute de loups

Dans un contexte très particulier décrit par les services de l’État, un habitant de Castellet-lès-Sausses (Alpes-de-Haute-Provence) a été menacé par cinq loups. Un face-à-face de près de trente minutes, rapporte La Provence.

C’est du jamais-vu en France depuis le retour du loup en 1990, selon les services de l'État. Un conseiller municipal de Castellet-lès-Sausses (Alpes-de-Haute-Provence) a été menacé par cinq loups, lundi 13 février, rapporte La Provence. Dès jeudi, l’Office français de la biodiversité (OFB) a rendu son rapport, dans lequel il met en avant la “configuration très particulière des lieux”, où l’homme s’est trouvé face à une meute. Ce jour-là, l’élu ralliait le canal d’arrosage municipal dont il s’occupe. Soudain, il a vu cinq loups non loin de lui.

Les animaux étaient sur la crête, distante d’environ 200 m. L’homme a alors tenté de les faire fuir en criant. Au contraire, la meute s’est mise à grogner et a descendu la crête dans sa direction. L’élu a ensuite essayé une autre tactique. “Je leur ai jeté des pierres qui ne les ont pas effrayés", raconte-t-il au journal le jour même. Une grande femelle, “la plus méchante (...) m’a chargé en montrant ses dents à plusieurs reprises. Les autres loups se contentaient de grogner. Elle m’a frôlé de très près et j’ai pu la taper à la cuisse arrière”.

Pas d’échappatoire

Cette fois, les animaux ont pris la fuite. Une rencontre angoissante après laquelle deux agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont été dépêchés sur place. Dans leur rapport, rendu public jeudi par la Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, les agents expliquent que “la configuration très particulière des lieux apparaît comme l’explication de cet événement exceptionnel”. Cette rencontre est “survenue sur un versant particulièrement accidenté, avec un sentier unique qui limite les possibilités d’échappatoire pour un animal”. D’un côté, une barre rocheuse bloquait les loups. De l’autre, la pente était obstruée par la végétation impénétrable.

En l’absence d’autre itinéraire de repli, il est très probable que le canidé ait voulu forcer le passage”, indique le rapport consulté par le quotidien. Le document insiste enfin sur le fait qu’un seul animal a eu un comportement d’intimidation, “sans pour autant chercher à mordre”. L’OFB précise que cette rencontre exceptionnelle ne doit pas susciter d’inquiétude particulière, listant des comportements similaires observés chez le sanglier ou le chevreuil. Quant à la Préfecture, elle a indiqué la mise en place d’une surveillance renforcée des loups du secteur.

publié le 17 février à 11h02, Orange avec 6Medias

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