Rhône : disparition inquiétante de Salomé, 17 ans
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La jeune Salomé, 17 ans, est recherchée depuis 20 jours dans le Rhône. L'adolescente a "volontairement quitté" le foyer de La Tour à Marennes le 8 août, et n'est pas rentrée chez ses parents, selon la gendarmerie du Rhône qui partage à présent un avis de recherche.
Vingt jours sans nouvelles de Salomé. Le 8 août, la disparition de la jeune fille de 17 ans en internat au foyer de La Tour à Marennes, près de Lyon, était signalée. La gendarmerie du Rhône lance à présent un appel à témoins pour "disparition inquiétante" pour la retrouver, alors qu'elle n'a pas regagné le foyer ou le domicile familial. Comme le pointe Actu.fr, le signalement ne comprend qu'une photo d'identité de l'adolescente brune aux yeux marron et à la peau mate.
L'avis de recherche détaillé sur Facebook précise simplement qu'elle est née le 9 avril 2007 à Oullins Pierre-Bénite, porte le nom de famille Saccuci et invite à communiquer tout signalement à la brigade de Corbas au 04.72.50.99.64 ou au 17.
Certaines fugues doivent alerter
Si aucune autre information n'est connue à cette heure, certains cas de fugues répétées dans les foyers d'enfants placés ou dédiés à la jeunesse sont parfois le signe de maltraitances. Début août, le foyer de l'Idefhi de Canteleu, en Seine-Maritime, a attiré l'attention d'élus et des associations après quatre fugues de jeunes filles pensionnaires en moins d'un mois. Des appels à témoins ont également été lancés, et plusieurs voix se sont élevées pour demander une inspection de l'établissement, notamment relayées par France 3 Régions, dont celle de Lyes Louffok, député LFI, militant des droits de l'enfant.
Dans une enquête publiée sur le sujet à la suite de cette affaire, Actu.fr concluait que "les violences, les fugues, la prostitution sont présentes dans quasiment toutes les structures de la protection de l’enfance en France", témoignages et chiffres édifiants à l'appui. En enquêtant dans le foyer de Canteleu, nos confrères ont appris que l'une des fugueuses était allée rejoindre un réseau de prostitution. Selon plusieurs témoins interrogés, les proxénètes auraient la main mise sur l'Idefhi, poussant les jeunes à se recruter entre eux. D'anciens éducateurs du foyer se seraient rendus complices de ce système par le passé, rapporte Actu.fr dans son enquête, qui souligne que "50 % des enfants de la prostitution sont des enfants qui relèvent de l’Aide sociale à l’enfance".
publié le 29 août à 13h56, Joanna Wadel, 6Medias