Faits divers

En Polynésie française, quatre policiers ont été suspendus après avoir violenté une personne en fauteuil roulant

© Joly Victor/ABACA

Samedi 28 septembre, le Haut-commissariat de la République en Polynésie française a annoncé la suspension de quatre policiers. Une vidéo les montrait en train de frapper une personne handicapée.

Dans la nuit du vendredi 27 septembre, quatre policiers ont été filmés depuis un balcon en train de frapper un homme en fauteuil roulant, à Papeete (Polynésie française), rapporte Le Parisien. Qualifiant la scène d'"incident dans le cadre d’une intervention", le Haut-commissariat de la République en Polynésie française a annoncé la suspension et la garde à vue des quatre agents mis en cause. "Cet acte, filmé et relayé sur les réseaux sociaux, a suscité une vive émotion et une forte indignation au sein de la population", a-t-il écrit sur sa page Facebook, samedi 28 septembre.

Comme le relève l'AFP, les images de 49 secondes montrent l'un des policiers soulever le fauteuil de l'homme pour le faire tomber par terre. Alors qu'il tentait de se relever, le même agent lui a asséné un coup de poing, le faisant de nouveau s'écrouler. Celui-ci n'a jamais fait preuve d'agressivité, selon nos confrères. "Selon les informations communiquées par le parquet, le Procureur de la République a ouvert une enquête judiciaire au chef de violence volontaire par dépositaire de l’autorité publique sur personne vulnérable en réunion", indique le Haut-commissariat.

La victime doit bientôt être entendue par la justice

Une enquête interne a également été ouverte par la Direction Territoriale de la Police Nationale (DTPN). "Le Haut-Commissaire de la République condamne fermement toute forme de violence. La réaction de l’État à de tels comportements doit être ferme. Il en va de la confiance en nos forces de sécurité qui travaillent sans relâche au service de nos concitoyens", conclut le Haut-commissariat. Interrogée par l'AFP, la procureure de la République de Polynésie française, Solène Belaouar, indique qu'"il faut respecter la présomption d’innocence, mais tout le monde a vu la vidéo". Elle dit ne pas savoir ce qui a précédé la vidéo, tout en soulignant que "ça ne peut de toute façon pas justifier ces actes". La victime doit bientôt être entendue dans le cadre de l'enquête judiciaire.

publié le 29 septembre à 17h19, Floréane Marinier, 6Medias

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