Accusations contre l'abbé Pierre : de nombreux lieux pourraient être débaptisés
© Klein Bruno/ABACA
Alors que l'abbé Pierre est accusé par 17 nouveaux témoignages d'agressions sexuelles, plusieurs municipalités envisagent de débaptiser des rues ou des parcs qui portent son nom.
L'abbé Pierre, accusé d'agressions sexuelles en juillet, a été mis en cause par 17 nouveaux témoignages, vendredi 6 septembre. Ceux-ci font état de contacts "non sollicités sur les seins", de "baisers forcés", de "fellations forcées", de "contacts sexuels répétés sur une personne vulnérable", "d'actes répétés de pénétration sexuelle" ou de "contacts sexuels sur un enfant". Les faits se seraient déroulés dès 1950 et jusque dans les années 2000, rapporte le HuffPost. Au lendemain de ces nouvelles révélations, plusieurs municipalités ont indiqué qu'elles souhaitaient débaptiser des lieux portant le nom de l'abbé Pierre. La ville de Paris a ainsi indiqué, lundi 9 septembre, qu'elle allait changer le nom des "jardins Abbé Pierre" situés dans le XIIIe arrondissement de la ville.
La Fondation abbé Pierre change de nom
À Lyon, où était né l'abbé Pierre, plusieurs lieux et monuments qui portent son nom pourraient être débaptisés, indique France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi, dans l'établissement privé Saint-Marc, dans lequel l'abbé avait étudié, une plaque commémorative a été recouverte d'un drap blanc et sera retirée. "Il n’est plus acceptable de mettre en avant cette figure fondatrice d’une œuvre sociale importante", a expliqué la direction du Centre Saint-Marc. À Bourg-en-Bresse, la rue abbé Pierre pourrait, elle aussi, changer de nom. Par ailleurs, la Fondation abbé Pierre a indiqué qu'elle souhaitait changer de nom et qu'Emmaüs allait proposer de retirer la mention "fondateur abbé Pierre" de son logo. Enfin, le centre abbé-Pierre-Emmaüs d'Esteville, en Seine-Maritime, est définitivement fermé et sera repensé.
publié le 9 septembre à 18h31, Caroline Frühauf, 6médias