Culture

"Mollusca" : l'univers fascinant des coquillages de Pablo Neruda s'expose au Chili

  • Exemplaire de la collection de plus de mille coquillages du poète chilien Pablo Neruda exposée à l'Université du Chili, à Santiago, le 23 octobre 2024
    ©RODRIGO ARANGUA, AFP - Exemplaire de la collection de plus de mille coquillages du poète chilien Pablo Neruda exposée à l'Université du Chili, à Santiago, le 23 octobre 2024
  • Exemplaire de la collection de plus de mille coquillages du poète chilien Pablo Neruda exposée à l'Université du Chili, à Santiago, le 23 octobre 2024
    ©RODRIGO ARANGUA, AFP - Une femme devant des coquillages Spondylus lors d'une exposition de plus d'un millier de coquillages du poète chilien Pablo Neruda à l'Université du Chili, à Santiago, le 25 octobre 2024

Plus d'un millier de coquillages, de différentes couleurs, types et origines, ayant appartenu au poète chilien Pablo Neruda sont les vedettes depuis vendredi d'une vaste exposition à Santiago.

"Mollusca. Poésie de coquillages" est la plus grande exposition jamais réalisée sur les coquillages collectionnés par le prix Nobel de littérature (1904-1973). Elle coïncide avec le 70e anniversaire de la donation par le poète de sa collection à l'université du Chili où se tient l'exposition.

Elle vise à "rendre visible l'héritage de Pablo Neruda et l'intérêt fascinant qu'il portait aux coquillages", explique à l'AFP Loreto Millar, coordinatrice du département de conservation des archives centrales de l'université.

L'auteur de "Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée" a commencé à collectionner les coquillages en 1942. Douze ans plus tard, lorsqu'il les a offerts à l'université du Chili, à l'occasion de son 50e anniversaire, il en avait accumulé quelque 8.400.

"Au-delà de la présentation de ces objets dans une perspective patrimoniale, nous souhaitons inviter la communauté à réfléchir aux questions environnementales, et (...) aux dommages causés à l'écosystème", explique Mme Millar.

L'exposition comprend un groupe de coquillages de petite taille aux couleurs éclatantes que le naturaliste cubain Carlos de la Torre offrit au poète, marquant le début de sa collection.

Est présenté également un Triton géant (Charonia tritonis), une espèce pouvant mesurer jusqu'à 50 cm, portant la signature du poète espagnol Rafael Alberti.

Un autre, plus petit (Thatcheria mirabilis), lui fut offert lors d'un voyage en Chine en 1951. La forme de ce type de coquillage "a même été utilisée comme source d'inspiration pour des bâtiments", note Nathaly Calderon, une des coordinatrices du Sala Museo Gabriela Mistral où se tient l'exposition.

D'autres coquillages présentés, comme des Monetaria moneta, ont fait office de monnaie d'échange dans certaines régions d'Afrique, d'Asie et des îles du Pacifique. Idem pour les Spondylus, utilisés par les peuples précolombiens dans certaines régions de la côte pacifique pour l'échange de biens.

D'autres sections présentent des coquillages avec de la nacre ou d'autres ramassés par le poète lui-même sur les plages chiliennes.

L'exposition, accompagnée de poèmes et de mots du poète, restera ouverte au moins un an.

publié le 25 octobre à 21h23, AFP

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