Retraites : êtes-vous pour l’abrogation pure et simple de la réforme ?
© Photo Abaca - La gauche se divise sur la réforme des retraites. (Photo d'illustration)
La gauche se divise sur l’épineux sujet des retraites. Alors que les écologistes et la France insoumise demandent une abrogation claire, le Parti socialiste et le Parti communiste plaident pour une conférence sur la réforme. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Des nuances qui ressurgissent. Le Nouveau Front populaire se divise une nouvelle fois sur la réforme des retraites alors que plusieurs figures de gauche ont débattu sur BFMTV mardi 10 décembre. Si les écologistes et La France insoumise demandent une abrogation claire, le Parti socialiste et le Parti communiste plaident pour une conférence sur la réforme. Le député PS Jérôme Guedj a ainsi expliqué préférer "une avancée qui permette l'accord de non-censure", plutôt que "chacun campe sur ses positions". Et de soutenir une "conférence de financement" proposée par les organisations syndicales et défendue par Olivier Faure.
La ligne du Parti socialiste est la même que celle défendue par Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste. Interrogé sur franceinfo mardi 10 décembre, il a soutenu l'idée d'une "conférence sociale" avec les partenaires sociaux pour trouver "une voie de passage, un chemin". Il a précisé qu'il se battrait pour "abroger cette réforme des retraites injuste", mais que l'abrogation était impossible dans la situation politique actuelle, avec une Assemblée divisée et un Sénat à droite. Invitée de Public Sénat mercredi 11 décembre, la sénatrice de droite Laure Darcos a elle aussi estimé qu’une abrogation était "inenvisageable".
"Proposons que ce soit voté dans l’Hémicycle", plaide Sandrine Rousseau
La députée écologiste Sandrine Rousseau propose elle que la réforme des retraites fasse l’objet d’un référendum d’initiative citoyenne ou soit votée à l’Assemblée. "Proposons que ce soit voté dans l'Hémicycle et la majorité du peuple s'exprimera", a-t-elle ainsi expliqué. La France insoumise souhaite elle une abrogation claire de la réforme. "On a la majorité à l'Assemblée nationale pour le faire", a insisté Manon Aubry, ajoutant qu'"une majorité des syndicats" et "une majorité très large des salariés" y étaient favorables.
publié le 12 décembre à 07h00, Lola Dhers, 6Medias