Le gouvernement a-t-il raison de vouloir "désmicardiser le pays" ?
© Capture d'écran TF1 - Le Premier ministre, Gabriel Attal, invité du 20 heures de TF1.
Invité au 20 heures de TF1, mercredi 27 mars, après un séminaire du gouvernement à Matignon consacré au travail, Gabriel Attal a annoncé qu'il comptait revoir le système d’allègement des cotisations "pour inciter davantage à augmenter les salariés" et ainsi "désmicardiser" la France. Est-ce selon vous une bonne idée ?
Le gouvernement dévoile sa feuille de route pour réformer le monde du travail. Invité du 20 heures de TF1, mercredi 27 mars, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé qu'il souhaitait, pour "désmicardiser" la France, "revoir le système des allégements de cotisations" pour que cela incite "davantage à augmenter" les bas salaires.
"On a un système qui fait qu'il n’y a plus beaucoup d’intérêts pour quiconque d’augmenter les salariés qui sont au smic. L’employeur, ça lui coûte très cher, le salarié au smic, il va à la fin gagner moins", a justifié le Premier ministre. "Il faut avoir des allègements de cotisations qui incitent davantage à augmenter les salariés", a-t-il insisté, indiquant avoir confié une mission "à deux économistes qui vont vous faire des propositions au mois de juin sur le sujet".
Une réforme de l'assurance chômage avant la fin de l'année
Gabriel Attal a également annoncé qu'une réforme de l'assurance chômage allait voir le jour dans les prochains mois, avant la fin de l'année 2024. Le chef du gouvernement a demandé à la ministre du Travail, Catherine Vautrin, de "préparer de nouvelles négociations" pour une "vraie réforme, plus globale". Trois pistes sont envisagées pour réformer l'assurance chômage. "Il y a plusieurs paramètres : d’abord, la durée de l’indemnisation de l’assurance chômage. Aujourd’hui, c’est dix-huit mois. Une des pistes, c’est de réduire cette durée de plusieurs mois, il ne faut pas que ça aille en-dessous de douze mois", a-t-il débuté.
Avant de poursuivre : "La deuxième piste, c’est le temps qu’il faut avoir travaillé pour bénéficier de l’assurance chômage. Aujourd’hui c’est six mois de travail sur deux ans. Une piste est de travailler plus sur cette même période ou de réduire la période". La troisième piste concerne le "niveau d’indemnisation du chômage", a détaillé le Premier ministre.
publié le 28 mars à 07h00, Quentin Marchal, 6Medias