Réforme de l’assurance chômage : Gabriel Attal étrille l’"axe Mélenchon-Le Pen"
© ABACA/Lemouton Stephane - Le Premier ministre Gabriel Attal, en déplacement dans une usine l'Oréal à Rambouillet, le 28 mars 2024.
Un jour après ses premières annonces sur une nouvelle réforme de l’assurance chômage pour palier le déficit de l’État, Gabriel Attal a répondu, jeudi 28 mars, aux charges des oppositions.
Deux jours après l’officialisation du déficit de la France, atteignant le taux critique de 5,5% de PIB, le gouvernement met les bouchées doubles pour trouver des solutions budgétaires. Quitte à renforcer les tensions avec les oppositions, en prévoyant de nouveaux ajustements de l’assurance chômage, synonymes de plus de restrictions à venir pour les personnes sans emploi.
Une ligne que le Premier ministre, Gabriel Attal, a encore défendue ce jeudi 28 mars : "Je pense qu’il faut qu’on continue à rendre [le modèle de solidarité français, Ndlr] plus incitatif. (...) Plus il y aura de Français au travail, moins il y aura de problèmes de budget", a-t-il martelé aux côtés de la ministre du Travail, Catherine Vautrin, dans un point presse à Rambouillet.
"Un seul et même parti du ‘tout allocations’"
Et le Premier ministre d’évoquer les critiques des parlementaires, notamment de la France Insoumise et du Rassemblement national : "J’ai bien vu depuis hier soir, qu’il y a un axe Mélenchon-Le Pen contre la réforme", a-t-il pointé, estimant que "ce n’est pas une surprise", car selon lui, "Monsieur Mélenchon et Madame Le Pen, sur les questions de social et de travail, sont un seul et même parti". "Extrême droite, extrême gauche, même combat contre le travail, une forme de parti du ‘tout allocation’", a encore chargé Gabriel Attal.
Le chef du gouvernement avait précisé la veille au soir, mercredi 27 mars, sur le plateau du 20 Heures de TF1, les contours de cette nouvelle réforme de l’assurance chômage, qu’il souhaite mettre en place à l’automne prochain. Au programme, réduction de la durée d’indemnisation, et modification des conditions d’accès à cette aide. Le tout avec un objectif : remplir les caisses de l’État.
publié le 28 mars à 15h27, Joanna Wadel, 6Medias