Assurance chômage : "inacceptable", "trouble obsessionnel", "sordide"… la classe politique vent debout après l’annonce de Gabriel Attal
© Lafargue Raphael/Abdullah Firas/ABACA
Mercredi 27 mars, Gabriel Attal, le Premier ministre, a annoncé une réforme "globale de l'assurance-chômage" dès cette année. Les réactions des syndicats et des partis politiques ne se sont pas fait attendre et sont acerbes.
Dès cette année, Gabriel Attal a annoncé une réforme "globale de l'assurance-chômage" sur le plateau de TF1, mercredi 27 mars. Trois pistes sont envisagées pour cette réforme, dont la réduction de la durée de l’indemnisation de l’assurance chômage et revoir le système d’allègement des cotisations. Il a aussi précisé que son objectif "n’est pas de m’en prendre à tel individu ou aux chômeurs, c’est de faire bouger un système pour inciter davantage à la reprise d’emploi". L'annonce de cette future réforme a déclenché une vague d’indignation et de colère chez les syndicats et les différents partis politiques.
Pour Sophie Binet, Secrétaire générale de la CGT jeudi 28 mars sur franceinfo, "sur le fond, l'obsession du gouvernement pour les privés d'emploi vire au trouble obsessionnel". "Il y a de très bons psychiatres, je recommande au gouvernement", a-t-elle ajouté. Également sur franceinfo, François Hommeril, le président du syndicat des cadres CFE-CGC a déclaré : "C'est vraiment une considération populiste, c'est le gouvernement du coin du bar, c'est absolument scandaleux". Le Parisien cite Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, qui s’est exclamée : "Le régime d’assurance chômage ne peut pas être une variable d’ajustement budgétaire de l’État !".
LFI, LR, RN vent debout
Les partis politique ont cette fois-ci trouvé un point commun : critiquer la réforme annoncée par Gabriel Attal. Ainsi, François Ruffin, député LFI de la Somme, s’est moqué sur RTL de "ces nouveaux bureaucrates, ces apparatchiks qui font leur carrière dans des ministères et qui viennent donner des leçons à la France entière". Pour le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, sur franceinfo, la réduction de la durée du chômage dissimule une idée "assez sordide", car elle est "fausse et idéologiquement assez détestable".
Côté RN, Philippe Ballard, le porte-parole du parti, a comparé le gouvernement au "Titanic qui sombre", sur franceinfo. Sur X, ex-Twitter, Jordan Bardella s’est indigné : "Gabriel Attal n’a rien proposé d’autre qu’une réforme de l’assurance-chômage pour résoudre le problème de la dette". Enfin, Olivier Marleix, le patron des députés LR, a dénoncé sur X un "enfumage" en soulignant que le gouvernement n’a pas proposé d’effort sur "le train de vie de l’État".
publié le 28 mars à 11h04, Capucine Trollion, 6Medias