Politique

Ultra-droite : Éric Ciotti en mauvaise posture, il fait grincer des dents au sein de LR

Après avoir refusé de condamner les violences de l’ultradroite survenues le weekend dernier avec, en toile de fond, le meurtre de Thomas à Crépol, le patron des Républicains a irrité certains cadres de son parti. Comme l’indique Le Parisien, s’il s’est finalement rétracté, le mal est fait.

Condamner la mort de Thomas à Crépol, oui. Condamner les violences commises par l’ultradroite à Romans-sur-Isère, pas immédiatement. Le président LR, Éric Ciotti ne fait pas l’unanimité au sein de son propre groupe politique depuis les derniers événements survenus en France. Et, surtout, depuis qu’il a refusé de condamner rapidement certaines violences, rapporte Le Parisien mardi 28 novembre.

"Ce qui m’inquiète, c’est ce climat de terreur, de violence, ces agressions qu’il faut combattre et condamner (concernant le décès de Thomas en marge d'un bal à Crépol, dans la Drôme, ndlr). Vous voulez me faire dire autre chose, je ne vous le dirai pas", a expliqué le député de Nice dimanche 26 novembre sur BFMTV avant de revoir quelque peu ses propos le lendemain, lors de l’émission "Touche pas à mon poste". Cette fois-ci, il a qualifié "d’extrême droite dangereuse" et de "groupuscules qui doivent être dissous", les mouvements d’ultradroite. Pour rappel, samedi soir, six personnes ont été condamnées à des peines de six à dix mois de prison ferme pour avoir participé à un attroupement violent d’ultradroite à Romans-sur-Isère.

Mauvaise stratégie

S’il a finalement condamné le mouvement, la pilule n’est pas passée chez de nombreux cadres des Républicains. "On a été nombreux à être choqués", s’agace un député LR auprès du Parisien. Pour d’autres députés encore, la stratégie n’était pas la bonne, et est « incompréhensible ». LR cherche en effet à courtiser les électeurs de droite partis chez Emmanuel Macron, en vue de l’élection présidentielle de 2027.

"Même Jordan Bardella a condamné tout de suite ces groupuscules qui veulent faire leur propre loi. Il a été plus soft et légaliste que nous", lance encore une autre députée auprès de nos confrères. Et un élu d’asséner : "Il est pris entre mille feux à la fois en ce moment, mais ce n’est pas très compliqué de condamner des violences d’où qu’elles viennent. On ne peut pas laisser croire, par omission, qu’on a une tolérance envers les violences de l’extrême droite."

publié le 28 novembre à 22h57, Inès Cussac, 6Medias

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