Sébastien Chenu avertit le gouvernement : le RN "ne votera pas le budget"

© Lafargue Raphael/ABACA

Invité de l’émission Télématin sur France 2, mercredi 9 octobre, Sébastien Chenu a assuré que le RN ne voterait pas le budget 2025. Le député a rappelé que son parti est "dans l’opposition". En outre, il n’exclut pas de voter la censure au terme de l’étude du projet de loi de finances.

Une motion de censure écartée… avant de tomber ? Le gouvernement navigue en eaux troubles. Jeudi 10 octobre, il doit présenter son projet de loi de finances pour l’année à venir. Alors que Michel Barnier et ses ministres ne sont pas tombés à l’issue de la motion de censure présentée par le Nouveau Front Populaire, mardi, il n’en reste pas moins que l’avenir du gouvernement ne tient qu’à un fil. Selon toute vraisemblance, le Premier ministre va devoir avoir recours à son premier 49-3 depuis son arrivée à Matignon.

Cet article de la Constitution permet de s’affranchir d’un vote du parlement. En l’espèce, il devrait y avoir recours pour voter le budget 2025. La raison ? Le Rassemblement national ne devrait pas le voter, a assuré Sébastien Chenu dans l’émission Télématin, sur France 2, jeudi 9 octobre 2024. "Évidemment, on ne votera pas le budget. On est dans l'opposition", s’est justifié le député RN. Pire encore, l’utilisation de l’article 49-3 ouvrirait une fenêtre pour une nouvelle motion de censure. Et cette fois-ci, le RN pourrait bien décider de renverser le gouvernement. "Pour l'instant, Michel Barnier ne nous envoie pas de bons signaux pour nous retenir de voter une motion de censure", a-t-il assuré à l’antenne de France 2.

Ne pas dépasser certaines "lignes rouges"

Le Rassemblement national met donc la pression sur le gouvernement. Pour le parti de Jordan Bardella, il ne faut pas dépasser certaines "lignes rouges", a rappelé Sébastien Chenu. Parmi elles, il note notamment "celles qui demandent des efforts supplémentaires aux Français pour payer les dégâts de la politique économique menée depuis des années". En outre, l’exécutif pourrait décider de repousser l’indexation des retraites sur l’inflation en juillet 2025 à la place de janvier comme prévu initialement. Une décision qui pourrait rapporter 3,5 milliards d’euros dans les caisses de l’État mais qui ne plaît pas au RN. Michel Barnier est prévenu.

publié le 9 octobre à 11h55, Pierre Fougères, 6Medias

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