Dette publique, retraites, assurance chômage : la classe politique réagit aux annonces de Michel Barnier sur France 2

© Capture d'écran France 2

Après son discours de politique générale devant l'Assemblée, Michel Barnier a décrypté le projet économique de son gouvernement dans l'émission "L'Événement", jeudi 3 octobre sur France 2. Entre ferme opposition et soutien à la politique du Premier ministre, les réactions sont diverses.

Michel Barnier continue de détailler son projet pour la France. Au surlendemain de son discours de politique générale devant les députés de l'hémicycle, le Premier ministre a clarifié la politique qu’entend mener son gouvernement, jeudi 3 octobre dans l'émission L'Événement sur France 2. Michel Barnier est notamment revenu sur le budget restreint qu’il s’apprête à présenter et grâce auquel il espère réduire la dette de 60 milliards d’euros.

Plusieurs personnalités politique n'ont pas manqué de réagir aux propos du Premier ministre. Sans surprise, les membres du Nouveau Front populaire (NFP) ont vivement critiqué les mesures économiques souhaitées par Michel Barnier. Le Premier secrétaire du parti socialiste (PS), Olivier Faure, a estimé sur France 2 que "ce sont essentiellement les classes moyennes et modestes" qui vont "prendre cher" sur les efforts de réduction de la dépense, citant la réforme de l'assurance chômage et du remboursement des soins. "Le report de la revalorisation des retraites sur l'inflation est une mesure injuste. Le gouvernement veut s'en prendre aux retraités pauvres", a déploré le coordinateur de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard.

Le Rassemblement national et Éric Ciotti contestent la désindexation des retraites

Même son de cloche du côté du Rassemblement national (RN) où la députée Laure Lavalette, porte-parole du parti, a également regretté le choix de désindexer les retraites. "Le gouvernement et la Macronie s’apprêtent à faire payer les retraités en désindexant les retraites de l’inflation. Pendant ce temps, la contribution de la France à l’Union Européenne continue d’augmenter. Entre Bruxelles et nos aînés, notre choix sera rapide", a déclaré l'élue du Var.

Rallié au Rassemblement national durant les élections législatives, l'ancien président des Républicains et président du groupe Union des droites pour la République (UDR) à l'Assemblée, Éric Ciotti, est également allé dans ce sens. "J’ai toujours combattu les attaques contre le pouvoir d’achat des retraités qui ont travaillé toute leur vie", écrit le président du groupe UDR sur le réseau social X, affirmant son "refus de la désindexation des retraites" et "de la hausse fiscale".

Les macronistes soutiennent la politique budgétaire de Michel Barnier

Le projet économique de Michel Barnier semble en revanche s'attirer les faveurs des rangs macronistes. La politique de Michel Barnier en matière budgétaire "me convient parce que je pense qu'elle est raisonnable et raisonnée dans le temps", affirme l'ancien ministre de l'Agriculture et président du groupe MoDem à l'Assemblée, Marc Fesneau. Il propose également de s'attaquer aux "niches fiscales".

"La dette ne vient pas de nulle part : c'est d'abord celle qui a permis de protéger tous les Français et que tous soutenaient", a affirmé Aurore Bergé sur le plateau de L'Événement. "Ayons le courage de poursuivre les réformes structurelles et de baisser la dépense publique", a poursuivi la députée Ensemble pour la République (EPR) des Yvelines.

publié le 4 octobre à 07h58, Quentin Marchal, 6Medias

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