Censure du gouvernement : LFI et le RN posent déjà leurs conditions face à un prochain exécutif
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Le gouvernement de Michel Barnier est tombé après le vote des députés de la gauche et du RN, mercredi 4 décembre, d'une motion de censure à l'Assemblée nationale. Et les deux camps pensent déjà à la suite.
Le couperet est tombé pour Michel Barnier. Censuré par l'Assemblée nationale mercredi 4 décembre, le Premier ministre a présenté la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron dès 10 heures, jeudi. L'instabilité politique qui règne plonge la France dans l'inconnu pour la suite. "Le Président peut venir avec un nouveau nom, tous les gens évoqués sont des gens du socle commun, qui sera à nouveau renversé tôt ou tard", a lancé la patronne des députés LFI Mathilde Panot sur LCI, plus tôt dans la matinée, appelant à nouveau à la démission d'Emmanuel Macron.
"La seule manière de sortir de l'impasse politique, c'est que le peuple tranche par les urnes avec une présidentielle anticipée", a-t-elle réaffirmé. Même son de cloche pour le coordinateur de LFI, Manuel Bompard. "Je pense que si on veut ramener une situation de stabilité, elle passe par le départ du président de la République", a-t-il déclaré sur RTL. Pour remplacer Michel Barnier, Manuel Bompard a rappelé le choix du NFP : Lucie Castets. Il s'est dit contre la possible nomination de Bernard Cazeneuve ou Boris Vallaud. Sébastien Lecornu, "ministre de Macron depuis sept ans", serait censuré par LFI.
Des "lignes rouges" au RN
Pour le Rassemblement national, "l'urgence de la situation voudrait qu'Emmanuel Macron nomme très rapidement un Premier ministre", a indiqué sur RTL le député Jean-Philippe Tanguy. Mais "nos lignes n'ont pas bougé, ce seront les mêmes", a-t-il rappelé. Si le nouveau gouvernement ne les respecte pas, le RN le censurera, a-t-il affirmé : "On n'a pas de pacte à faire. Nos lignes rouges sont claires".
À droite, Laurent Wauquiez a assuré que ses députés "ne feront pas tomber un gouvernement" même s'ils n'y participent pas. "Nous ne jouerons jamais la solution du pire", a-t-il expliqué sur France 2. "On ne sera pas dans le blocage, on ne sera pas dans la stratégie du pire. [...] On ne fera pas tomber le gouvernement, on ne fera pas ce qu'a fait Marine Le Pen. Notre participation à un gouvernement ne sera pas automatique", a-t-il ajouté.
publié le 5 décembre à 11h50, Léopold Vernier, 6Medias