Plus de la moitié des Français favorables à une censure du gouvernement Barnier
© Capture d'écran BFMTV. - 53 % des Français seraient favorables à une censure du gouvernement selon un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche.
53 % des Français seraient favorables à une motion de censure du gouvernement de Michel Barnier pendant le vote du budget 2025, selon un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, publié samedi 23 novembre.
La menace d’une censure par la gauche, appuyée par le Rassemblement national (RN), pourrait bien être réelle. En tout cas, elle a l’appui de la majorité des Français. C’est ce que révèle un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, publié samedi 23 novembre au soir, selon lequel 53 % des Français seraient favorables à une motion de censure du gouvernement de Michel Barnier durant le vote du budget 2025.
Ce chiffre varie selon la couleur politique des sondés. Ainsi, les sympathisants LFI sont 88 % à souhaiter un renversement, et 73 % en ce qui concerne les électeurs du PS. Chez les sympathisants du RN, cette proportion baisse légèrement, à 67 %. Sans surprise, le bloc gouvernemental est contre un tel scénario. 85 % des électeurs de Renaissance, du MoDem et d’Horizons y sont opposés, ainsi que 83 % des sympathisants LR.
De nouveau dans l’impasse
Cependant, lorsqu’il s’agit de décider que faire dans le cas où Michel Barnier et ses ministres seraient effectivement censurés, les opinions divergent et la composition politique ressemble à la situation observée à la fin des élections législatives de début juillet, durant lesquelles aucun parti ne se distinguait. Ainsi, 38 % des sondés souhaitent la nomination d’un Premier ministre issu des rangs du NFP, 33 % qu’une personnalité de l’actuel bloc gouvernemental reprenne le flambeau, et 29 % veulent la reconduction de Michel Barnier.
Alors que l’option du 49-3 est de plus en plus envisagée côté gouvernement au vu de la bataille budgétaire en cours, le dépôt d’une motion de censure par le NFP mi-décembre se précise. S’il veut maintenir son gouvernement, qu'il sait menacé, Michel Barnier devra convaincre les députés RN de ne pas voter la motion. Lundi, le Premier ministre reçoit d’ailleurs à Matignon leur chef de file, Marine Le Pen.
publié le 24 novembre à 08h17, Caroline Chambon, 6Medias.